Stress hydrique au jardin des oiseaux


On se croirait en novembre et pourtant nous ne sommes que le 20 aout .
Voilà le résultat des deux canicules qui ont marqué le printemps et l’été. Victimes de stress hydrique, les arbres adoptent des stratégies d’auto défense. Lorsque la température augmente et que l’eau dans le sol commence à se faire rare, les arbres referment d’abord les stomates (pores) de leurs feuilles pour éviter la transpiration .

Mais cela ne suffit pas toujours . Si la chaleur perdure et que l’eau vient à manquer, ils choisissent alors de se débarrasser de certaines feuilles. L’arbre fait ainsi baisser son besoin en eau et cela lui permet de diriger le peu de liquide dont il dispose vers les quelques feuilles qui lui restent et qui lui permettent de survivre.


Il faut savoir qu’un arbre en temps normal consomme beaucoup d’eau . Un bouleau par exemple a besoin de pomper dans le sol plus de 75 litres d’eau par jour pour alimenter son tronc, ses branches et ses feuilles. Il s’agit d’alimenter le tronc, les branches et les feuilles et de compenser le phénomène d’évaporation qui lui fait perdre beaucoup d’eau .


L’arbre transpire comme nous transpirons et comme nous il doit sans cesse reconstituer la quantité d’eau nécessaire à sa survie. C’est d’ailleurs ce phénomène de transpiration ou d’évaporation qui fait que l’air est plus frais lorsqu’il y a des arbres . Grâce à lui, un ensemble d’arbres joue le même rôle qu’une climatisation et peut rafraichir l’air de 2 à 8 degrés.


Le saule pleureur a besoin de 200 litres/ jour alors que les peupliers comme ceux du jardin des oiseaux peuvent consommer jusqu’à 500 litres /jour.
Le chêne, plus gourmand, devra trouver 1000 litres d’eau / jour pour rester en bonne santé .
On peut imaginer ainsi le besoin en eau d’une forêt et la souffrance, ou plutôt le stress hydrique, que doivent ressentir les arbres lors des épisodes de canicule qui durent plusieurs semaines .

Mais les arbres ne sont pas les seuls victimes des fortes chaleurs . La faune est aussi sérieusement touché . Il suffit de regarder autour de soi pour constater  que les oiseaux se font plutôt discrets et que les insectes, habituellement si nombreux, se font plus rares . Je n’ai jamais eu aussi peu de papillons au jardin des oiseaux que cette année .

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