- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Classe: Aves
- Famille : Fringillidae
- Ordre :Passeriformes
- Genre : Spinus
Le tarin des aulnes est une espèce de passereaux de la famille des fringillidés. Avec ses 12 cm de long et ces 13 grammes, il est l’un des petits oiseaux de cette famille.
Description
Le mâle est jaune vif avec une tache noire sur la tête . Son dos est vert olive . Son bec a une forme conique et ses pattes ont une teinte rosâtre . Les ailes sont rayées de noir avec une bande jaune vif qui les traverse. le bas du ventre et gris blanc comme les plumes qui recouvrent le haut des pattes.
Dimorphisme
Comme on le voit sur la photo, mâle et femelle sont très différents bien qu’ayant le même dessin de plumage. Leur taille est à peu près similaire, mais la femelle, à gauche, possède un plumage tacheté d’un jaune assez pâle, alors que le mâle, lui, a une tenue jaune citron qui illumine toute la pièce. Même différence pour le dessus de la tête. La calotte est d’un noir profond chez le mâle (on dirait qu’il a un pruneau d’Agen posé sur le sommet du crâne) alors qu’elle est brun clair et tachetée de stries marron foncé chez la femelle.
Les juvéniles ont des rayures plus marquées et un plumage gris-brun.
Les mâles ont une bavette plus ou moins noire et plus ou moins large sous le bec. D’après des études elle serait signe de dominance. Celui qui a la bavette la plus noire n’est pas le plus âgé, mais celui qui domine le groupe.
Migration
Le Tarin des aulnes est un migrateur partiel. C’est-à-dire que les populations qui vivent dans l’Europe de l’Ouest et le sud de la Scandinavie sont essentiellement sédentaires alors que les oiseaux qui se reproduisent plus au nord sont migrateurs.
Mais tout n’est pas aussi simple. Dans le très complet “Atlas des oiseaux migrateurs de France” on peut lire qu’en Finlande « la population hivernante peut être importante certains hivers et quasi nulle d’autres années. »
La raison ? La quantité de graines d’épicéas et de bouleaux disponibles . Si elle est importante, les Tarins y resteront davantage . Si elle est faible, ils partiront vers le sud à la recherche de contrée où la nourriture est disponible en plus grande quantité.
On l’oublie souvent mais la véritable cause des migrations n’est pas le froid, que les oiseaux supportent plutôt bien, mais le manque de nourriture.
Taxonomie
L’espèce a été décrite pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné sous le nom initial de « Fringilla spinus » puis de « « Carduelis spinus ».
Le nom de genre Spinus a été crée en 1816 par le naturaliste allemand Carl Von Koch.
Étymologie
Le nom de genre « Spinus » vient du grec « Spinos » qui veut dire « petit oiseau » du genre serin ou pinson . Le mot grec « spiza » désigne le pinson (un autre petit oiseau) et « spizo » veut dire gazouiller.
Son nom scientifique répète deux fois le mot « spinus » . la première fois pour nommer l‘ordre dont il fait partie et dans lequel on peut aussi trouver des oiseaux comme le serin du Tibet (Spinus thibetanus), le Chardonneret à tête noire (spinus barbatus), ou le Tarin des pins (Spinus pinus).
La deuxième fois pour le qualifier et nous dire qu’il s’agit d’ un petit oiseau de la taille du pinson.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, son nom de « tarin » ne vient pas de son nez, qui n’est pas si long que cela, mais de son chant qui est une sorte de gazouillis incessants mêlés à des bruits bizarres qui peuvent évoquer une machine.
Plusieurs pistes sont proposées pour expliquer le mot, mais celle qui place le son en avant semble la plus plausible.
« Tar » ou « tarin » pourraient être des onomatopées qui signent le cri de l’oiseau . « Tar » est aussi la racine qui entre dans la construction du mot « tarare » qui désigne une machine agricole employée pour vanner le blé. De cette racine descend aussi le verbe « tarabuster » ainsi que l’expression « taratata » .
Dans tous les cas, les mots évoquent le bruit de l’oiseau .
Celui de la vanneuse appelée aussi cribleuse, vanneuse ou traquinet.
Celui qu’évoque l’action d’être tarabusté ou celui contenu dans l’expression « taratata » qui est l’onomatopée du clairon .
« Des aulnes” marque son gout pour les graines de cet arbre.
*Dimorphisme : On parle de dimorphisme sexuel pour désigner les différences qui existent entre mâle et femelle dans une même espèce. Ces différences peuvent porter sur les organes génitaux eux-mêmes, mais aussi sur tous les signes sexuels secondaires qui peuvent être morphologiques (taille, couleur, forme) physiologiques (métabolisme ou odeur) ou comportementaux (parade, chant, construction du nid, etc.)
D’après les zoologues, ces différences s’expliqueraient dans le cadre de la sélection sexuelle que l’on nomme aussi « le conflit sexuel ».