Vulcain (Vanessa atalanta )

  • Règne : Animalia
  • Classe : Insecta
  • Ordre : Lepidoptera
  • Famille : Nymphalidae
  • Sous-famille : Nymphalinae
  • Genre : Vanessa

Présentation

Le Vulcain est un lépidoptère de la famille des Nymphalidae.

Avec le Paon du jour, le Moro sphinx ou le Flambé, il est l’un des papillons les plus présents au jardin.

Description

Il fait partie des papillons plutôt grands (40mm de longueur et 64 mm d’envergure) et il est très facilement reconnaissable avec son dessus marron cerclé par une bande orange.

Son revers est aussi très intéressant. D’un brun moins sombre, il comporte une bande orange ainsi qu’une petite zone bleue. Si on fait attention, on peut y lire le chiffre 980. A Cause, ou Grâce à ce détail il a été surnommé « le Chiffre ».

Le vulcain est une espèce univoltine ou bivoltine. C’est-à-dire qu’il peut se reproduire 1 ou 2 fois pendant la saison selon le climat.

Les mâles sont très territoriaux et chassent tous les insectes volants qui oseraient s’aventurer sur leur territoire. Les territoires peuvent se déplacer d’un jour sur l’autre et font une trentaine de mètres de large. Le mâle se positionne sur un point en hauteur et passe sa journée à surveiller les ennemis, à séduire les femelles et à se nourrir.

Vulcain avec son dessus marron cerclé par une bande orange

Migration

Voilà un autre grand migrateur puisqu’il quitte chaque printemps l’Afrique du Nord, où il vit tout l’hiver, pour rejoindre l’Europe en volant. Pour cela il va d’abord traverser le détroit de Gibraltar avec l’aide de vents dominants. Parvenus dans le sud de l’Espagne les vulcains se sépareront en deux groupes. le premier longera la côte atlantique et remontera jusqu’en Grande-Bretagne. L’autre groupe prendra la direction de la vallée du Rhône via la méditerranée. Ceux qui auront pris cette route arriveront dans la vallée de la Saône et se répartiront sur tout le territoire français. Les plus téméraires poursuivront leur migration vers les pays du nord et s’installeront en Allemagne et jusqu’au pays plus nordique comme la Norvège le Danemark ou la Finlande. Si le froid est trop  vif il reprendront   le chemin dans l’autre sens pour retrouver le climat doux des pays du sud .

Hibernation

S’il ne fait pas trop froid, certains papillons parviendront à survivre en hiver à l’état d’imago ou de chrysalide et on les retrouvera dès le printemps au jardin.

Le vulcain ci dessous a été photographié en Mars au jardin des oiseaux. Il  venait surement de sortir  du grenier ou du tas de pierres où il s’était réfugié à l’automne pour ne pas mourir de froid. Il, ou elle,  n’a maintenant plus qu’une seule idée en tête. Trouver un partenaire pour s’accoupler et perpétuer l’espèce .

Vous voyez le vulcain là
Vulcain sur le tronc lumineux d’un peuplier
Détail des ailes déchirées

Ses ailes abimées montrent que sa vie a été rude et qu’il a dû supporter quelques coups de vent ou l’attaque d’un oiseau. Si la météo est clémente et si les nombreux prédateurs ne le croquent pas, il pourra voler jusqu’au  mois d’avril ou de mai .  

Les papillons qui hibernent à l’état d’adulte sont ceux qui vivent le plus longtemps. Entre le mois de juillet où ils émergent de la chrysalide et le mois de mai de l’année suivante, ils peuvent vivre plus de 10 mois .

L’état des ailes déchirées en plusieurs endroits est préoccupant.  On le sait  peu, mais  les papillons ne meurent pas toujours de vieillesse.  Beaucoup meurent de faim parce que leurs ailes trop abimées ne leur permettent plus de voler et donc  butiner les fleurs .   

Le vulcain n’a pas choisi le tronc de ce peuplier au hasard. il l’a choisi parce qu’il est en plein soleil et que sa teinte est claire. Il profite ainsi  de l’effet de réverbération du soleil qui se réfléchit sur le tronc blanc et vient le réchauffer par en dessous. Cette technique est très fréquente chez les papillons qui se posent de préférence sur des troncs ou des feuilles claires pour prendre le soleil.  

Le Vulcain est une espèce univoltine ou bivoltine . C’est-à-dire qu’il peut se reproduire 1 ou 2 fois pendant la saison selon le climat.  

Plantes hôtes

Sa plante hôte principale est l’ortie dioïque (Urtica dioica) comme le paon du jour ou la petite tortue, mais on peut aussi trouver des chenilles sur l’ortie brûlante (Urtica urens) ou sur la pariétaire des murailles.

Les œufs sont pondus par la femelle sur le dessus des feuilles de la plante hôte. Sa chenille peut être observée d’avril à octobre.

Alimentation

Bien qu’il aime butiner les fleurs, ce papillon a la particularité d’apprécier les fruits bien mûrs. On peut notamment l’observer en fin de saison sur les poires tombées de l’arbre.

Fruits pourris dont il va se gorger en fin de saison pour prendre des forces et préparer sa migration d’automne qui le ramènera en Afrique du Nord.

La Poire est avec le melon l’un des fruits préférés de nombreux insectes à cause de sa forte teneur en sucre et de sa chair particulièrement tendre et facile à consommer.

Dimorphisme

Le dimorphisme est quasi inexistant et il est pratiquement impossible de discerner les mâles des femelles

Étymologie

Linné , le premier, le nomma en 1758 dans sa nomenclature binominale “Papilio atalanta”. Mais ce nom fut modifié au cours des années suivantes, car les recherches sur les lépidoptères avaient évolué et que le terme papilio (terme générique pour papillon) , n’était plus assez précis.

Il fut rebaptisé “Vanessa Atalanta”. “Vanessa” vient d’un mot grec qui signifie “briller”. “Atalanta” est le nom d’une figure chasseresse de la mythologie grecque .

Vulcain sur pommier

Le nom Vulcain lui a été donné en rapport avec le dieu “vulcain”.

Fils de Jupiter et Junon, ce dernier était si laid à la naissance que sa mère le jeta du haut de l’olympe. Blessé au pied au cours de sa chute il resta boiteux .Il fut recueilli par les filles d’océan et devint forgeron. Il est donc le dieu du feu, des volcans et de la forge. Son nom a été choisi pour nommer le papillon en raison de la couleur orange, couleur feu, qui parcourt en rond la surface de ses ailes .

A l’étranger

Les italiens disent “vulcano”

En Espagne, on l’appelle “Numérada”

En Angleterre il est appelé Amiral, grand amiral ou red amiral par comparaison avec l’écharpe orange de l’uniforme des amiraux anglais.

Au Canada on dit : La vanesse amirale.

En France il a plusieurs noms vernaculaires comme : Le vulcain, l’amiral, la vanesse Vulcain , le chiffre , l’atalante.

Le nom de “Chiffre” ou “Papillon à numéro” se comprend mieux lorsqu’on découvre qu’il est possible de lire le 98/980 sur le revers de l’aile

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