Collemboles

  • Règne : Animalia
  • Classe : Collembola
  • Embranchement  : Arthropoda
  • Sous embranchement : Hexapoda

Présentation

Et non, ce ne sont pas des moustiques qui flottent sur l’eau comme beaucoup le croient, mais des collemboles qui sont des petits arthropodes pancrustacés  . Il en existe 9000 espèces connues dans le monde, dont plus de 2200, en Europe. Des études récentes ont d’ailleurs montré que les chiffres pourraient être bien plus importants et que le nombre d’espèces de collemboles pourrait dépasser les 50 000.

Les Collemboles sont des animaux parfaitement inoffensifs et plutôt utiles au jardin.

Ils sont même reconnus comme jouant un rôle écologique majeur grâce à leur capacité à recycler la matière organique et sont utilisés comme indicateurs de pollutions des sols.

Description

Minuscules et très difficiles à identifier à l’œil nu, on en trouve qui mesure moins d’un millimètre, mais la moyenne   est de   2 à 3 mm. Les plus gros peuvent atteindre 6 mm.

Les collemboles vivent entre de 6 à 12 mois et peuvent muer pendant ce temps 40 fois. La maturité sexuelle est atteinte après 7 ou 8 mues. Les spécialistes pensent que les collemboles sont les animaux les plus nombreux sur la planète, devant les insectes.

Leur principale activité consiste à mâcher et donc à désagréger les substances organiques comme les feuilles mortes ou les champignons.

Collemboles flottant et sautant dans une coupelle remplie d’eau.

Habitat

Il y a de multiples variétés de collemboles et ils peuvent vivre dans une grande diversité de biotopes. Certains vivent dans le sable, d’autres des cavernes ou des zones neigeuses. Dans certains habitats comme les forets où il y a de nombreuses feuilles mortes (le péché mignon des collemboles) on peut en trouver jusqu’à 100000 par m2.

On en trouve dans des glaciers. Des scientifiques en ont également rencontré en antarctique qui supportaient des températures de – 40 degrés. Congelés ils peuvent survivre des années.

Mais la plupart préfèrent évoluer dans des climats humides et des températures comprises entre + 10 degrés + 30 degrés.

Beaucoup sont lucifuges, c’est-à-dire qu’ils craignent la lumière, et vivent donc dans les premières couches du sol à l’abri de la lumière.

Collemboles (détail)

D’autres enfin comme ceux qui se trouvent dans mes coupelles aiment vivre à la surface des eaux stagnantes, dans les mares, les étangs, les flaques ou les zones marécageuses.

Leur corps est revêtu d’une petite peau (cuticule) hydrophobe qui leur permet de flotter sans effort sur l’eau. Ils ne possèdent pas d’yeux composés, mais jusqu’à 8 ocelles (yeux simples) qui leur permettent de ressentir la lumière et possèdent deux antennes.   

La fourche

Les collemboles ont la particularité de faire des sauts lorsqu’ils se sentent en danger grâce à un appendice particulier qui s’appelle la fourche. Au repos elle est repliée sous l’abdomen sur le quatrième segment abdominal et elle est tendue comme un ressort. En cas de danger elle se déplie brusquement et permet à l’animal de s’éloigner rapidement du prédateur.    

 Classification

Considérés autrefois comme un insecte de la famille des arthropodes ils ont été depuis changé de famille et se retrouve aujourd’hui rangé par les entomologistes dans le sous embranchement des hexapodes appartenant au clade des pancrustacéas .

Beaucoup d’entre eux d’ailleurs ressemblent à des petites crevettes.  Ils font donc désormais partie de la classe des Collembola et non plus des insectes.

Les collemboles font partie des animaux dont on retrouve des traces les plus anciennes. Des fossiles de collemboles ont été retrouvé qui datent de 400 millions d’années. On en trouve partout dans le monde.

Étymologie

Collembole vient du grec “kolla” qui signifie gomme ou colle et de “embolé” qui veut dire jet.

Si on comprend bien pourquoi le mot « jet » qui évoque le caractère sauteur de l’animal on comprend moins le terme kolla ou colle.  D’après le site collembolles.fr, l’explication serait celle-ci .

« la présence du terme kólla (colle) est moins évidente. On peut présumer qu’il vient du fait que les observations montrent la capacité du collembole à demeurer accroché à des parois lisses verticales ou même renversées. Mais lorsqu’on sait que les extrémités de ses pattes sont pourvues de griffes, le fait qu’il puisse se maintenir ainsi fixé reste énigmatique. On trouve alors une explication dans la morphologie du collembole, avec la présence d’un tube ventral nommé collophore – ko’lla (colle) fe’rein (porter) – cet organe est capable de maintenir le collembole sur des surfaces absolument lisses, grâce à des sortes de ventouses dont il est pourvu (voir ici). Ainsi, avons-nous une explication pour les deux particularités des collemboles ayant conduit à les baptiser ainsi. » 

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