Les fourmis et les coccinelles ont une relation particulière avec les pucerons . Les coccinelles pondent leurs œufs au milieu des colonies pour que leurs petits puissent s’en nourrir dès qu’ils sortent des œufs .
Les fourmis au contraire les protègent et les mettent en élevage pour pouvoir récupérer et se nourrir du miellat sucré qu’ils rejettent par l’anus .
Mais ce miellat intéresse aussi beaucoup les abeilles. Ces dernières le récoltent en effet lorsque les fleurs se font rares. Elles le ramènent ensuite à la ruche comme elles le font pour le nectar puis le transforment en miel.
Miel de miellat
En France, on peut trouver différentes sortes de miel-miellat qui sont souvent nommées en fonction de l’origine botanique du miellat . Les plus connus sont le Miel de forêt , le miel de sapin, le miel de maquis (corse) ou le miel de chêne . Mais on peut également trouver du miel-miellat d’érables , de châtaigniers, de tilleuls ou d’aulnes. Tous sont faits à partir du miellat de pucerons, de cochenilles, de psylles ou d’aleurodes.
(Miel du maquis corse)
Le miel produit grâce au miellat est plutôt sombre et moins humide que le miel de nectar. Il est également moins sucré . Il est en revanche réputé pour sa richesse en oligo-éléments et en sels minéraux (calcium, magnésium, manganèse, sodium , potassium, cuivre, chrome et fer) qui a un effet anti fatigue . Il est aussi connu pour ses qualités antiseptiques et antibactériennes . Autrefois il était utilisé pour désinfecter les plaies et les blessures . Ses admirateurs disent aussi qu’il renforce la mémoire et la concentration. Il serait également bénéfique pour nos intestins à qui il apporterait de nombreuses bactéries probiotiques.
Ce miel est particulièrement apprécié dans les pays Anglo-saxons où il est poétiquement baptisé “honeydew”, rosée de miel.
Les prédateurs
Les pucerons comptent de très nombreux prédateurs . Les coccinelles et leurs larves sont les plus connues, mais il y a de très nombreuses autres espèces comme les syrphes , les araignées , les carabes ou les chrysopes que l’on surnomme « les lions des pucerons».
Le nom se comprend mieux quand on sait que la larve de certaines espèces peut manger plus de 200 pucerons par semaine. Elles sont toutefois loin derrière les coccinelles qui peuvent manger jusqu’à 100 ou 150 pucerons par jour.