Les migrations d’oiseaux

Les migrations sont des déplacements saisonniers qui font que les oiseaux passent d’une aire de nidification à une aire d’hivernage. En général une première migration, dite prénuptiale, a lieu au printemps, et une deuxième, dite postnuptiale, se déroule à l’automne avant l’arrivée du mauvais temps. Mais il peut aussi y avoir aussi des migrations pour d’autres raisons.

Pinson du nord (Fringilla montifrilla) en plumage internuptial lors de son séjour en France. photo prise le 19 mars 2022.quelques jours après il avait entrepris avec sa famille la migration prénuptiale vers les pays du nord

Certains canards, par exemple, effectuent des migrations de mue pour trouver des territoires où ils pourront effectuer le remplacement de leurs plumes dans de bonnes conditions avant de revenir sur l’aire de nidification.  Il y a également des migrations que l’on dit totale où toute la  population d’une espèce se déplace d’un endroit à un autre et des migrations partielles où seule une partie de l’espèce entreprend le voyage.  

Pourquoi les oiseaux entreprennent des migrations

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le froid n’est pas la principale cause des migrations. Les oiseaux sont des animaux endothermes qui sont tout à fait capables de gérer des températures relativement basses.

La plupart des oiseaux migrent pour se diriger vers des climats plus doux où ils sont sûrs de pouvoir trouver à manger. Les ressources alimentaires sont presque toujours la cause de leurs migrations. Pour cette raison, les migrateurs au long court sont souvent des insectivores stricts qui sont obligés de partir pour trouver de nouveaux territoires lorsque les insectes disparaissent. Les oiseaux qui peuvent passer d’un régime insectivore en été à un régime granivore en hiver sont moins tentés par la migration puisqu’ils trouvent toujours quelque graines à manger sur place même lorsqu’il fait très froid.

En Europe, un certain nombre d’espèces remontent vers les pays nordiques à la fin de l’hiver pour bénéficier de la générosité de leurs natures à la belle saison. Cette migration, qui précède la nidification, est appelée migration prénuptiale ou migration de printemps.

Quels avantages pour les oiseaux de nidifier dans le nord

Les pays nordiques ont l’avantage en été d’avoir des jours plus longs qui permettent aux oiseaux de trouver de la nourriture à toute heure. Comme toutes les zones qui ont des changements de saison marqués, ces régions ont la particularité de produire des ressources alimentaires importantes au sortir de l’hiver. Les granivores comme les insectivores trouvent toute la nourriture dont ils ont besoin en quantité et peuvent se nourrir et nourrir leurs petits sans difficulté . À l’inverse, les zones plus tempérées permettent aux oiseaux de trouver de la nourriture toute l’année, mais avec une compétition alimentaire plus élevée due à la présence des très nombreux oiseaux qui vivent là en permanence. Nidifier et élever plusieurs juvéniles est donc beaucoup plus aisé dans les pays du Nord.

Mais la belle saison ne dure qu’un temps. L’hiver boréal arrive avec son grand froid qui va amener la neige et le gel . Un gros problème pour les oiseaux. 

Les premiers froids tuent ou font disparaitre la plupart des insectes et la neige empêche d’accéder aux graines qui deviennent invisibles sous la couche de poudreuse . Le gel est encore pire puisqu’il forme une couche d’eau glacée autour de la nourriture et qu’il rend aussi très difficile l’accès à l’eau courante . Seuls quelques oiseaux sont capables de braver les grands froids de la Fennoscandie et du Groenland. Les bruants des neiges (Plectrophenax nivalis) ou les lagopèdes alpin (Lagopus muta), par exemple, sont capables de vivre au Spitzberg et dans les steppes du Kazakhstan  où  les températures descendent régulièrement à – 30 degrés.    

Les autres espèces mourraient de faim s’ils restaient à une si haute latitude, d’autant que de nombreux petits sont nés et qu’ils ne sont pas encore assez costaud pour supporter un hiver rigoureux.

Ces espèces entreprennent donc une migration vers le sud. Cette migration, qui fait suite à la reproduction, est nommée la migration postnuptiale ou migration d’automne.

La plupart des migrations se font d’ailleurs sur un axe Nord-Sud mais il existe aussi des migrations qui se déroulent dans le sens Est-Ouest comme certain canard qui quittent les lacs où ils vivent pour se rendre sur le bord des côtes.

Les bécasseaux sanderling canadien ne se dirigent pas non plus directement vers le sud mais partent d’abord en direction de l’Europe, à l’est, avant de redescendre au sud, vers l’Afrique.

Tournepierre à collier (Arenaria interpres)

Oiseaux bretons

Les bécasseaux sanderlings que l’on peut rencontrer en Bretagne respectent l’axe nord-sud. Les populations très nombreuses qui vivent aux alentours de Fouesnant passent l’hiver chez nous où ils peuvent se nourrir des nombreux invertébrés présents sur le  bord des côtes.

Ils viennent du Groenland et se sont arrêtés en France, mais d’autres ont poursuivi vers  l’Afrique du Nord et même, pour les plus courageux, jusqu’au Ghana.

Chez nous,  ils arrivent assez tôt vers le mois d’aout . On peut en voir des populations importantes sur les côtes du nord Finistère . Ils repartent vers le mois  de mai . Leur trajet migratoire remonte en direction de l’Irlande puis se dirige vers le nord du Groenland.

Si vous souhaitez en voir de près  je vous conseille la pointe de Mousterlin entre Bénodet et Fouesnant où j’ai pu prendre de très nombreuses photos des bécasseaux sanderlings. Occupés à courir après les nombreux insectes qui se trouvaient au milieu des algues, ils se sont gentiment laissés  photographier.

J’ai pu également prendre des clichés de bécasseaux variables, de Tournepierres à collier ou de Grands Gravelots qui sont, eux aussi, de grands migrateurs. Comme les bécasseaux sanderlings,  ils remontent tous au début du printemps   dans les pays du nord et jusqu’en Alaska.  

Étendre son aire

Certains oiseaux étendent leur aire de répartition* sans que l’on sache trop pourquoi . Le Serin cini (Serinus serinus ) en est un bon exemple . Longtemps cantonnée dans le sud de l’Europe et la région méditerranéenne, l’espèce s’est développée vers le nord au cours du 20e siècle et elle est maintenant présente jusqu’en suède . Les populations des zones tempérées sont sédentaires alors que celles plus au Nord sont devenues migratrices et redescendent vers le sud à l’arrivée de l’hiver. On parle dans ce cas de migrateur partiel.

Il est possible de  distinguer les oiseaux sédentaires des oiseaux migrateurs  grâce à des caractéristiques morphologiques. les sédentaires ont par exemple des ailes plus courtes et plus arrondis que les migrateurs.

Comme la nature est toujours plus complexe que les étiquettes des humains, il y a également des migrations qui se font sur de petites distances sans changer de climat. Celles-là n’ont d’autre objet que d’apporter aux oiseaux une meilleure nourriture.

Les champions de la migration

D’après les spécialistes, 50 milliards d’oiseaux qui représentent 18% de la population mondiale effectuent tous les ans des migrations sur une grande distance.

 L’espèce qui bat tous les records de distance est la sterne arctique (Sterna paradisaea)

qui parcourt 70 000 à 80 000 kilomètres aller-retour en allant de l’arctique à l’antarctique. Les ornithologues pensaient au début que les sternes parcouraient les 20 000 km qui séparent les deux pôles en ligne droite, mais les GPS miniaturisés ont permis de voir que les sternes faisaient des sortes de zigzags qui rallongeaient singulièrement leurs trajets. Les routes migratoires révélées par le GPS allaient de 59 500 à 81 600 km.  Ce voyage d’un Groenland à la mer de Weddell peut sembler démesuré et presque absurde , mais il permet à la sterne arctique de bénéficier de deux étés polaires par an, ce qui fait d’elle l’oiseau qui voit le moins la nuit au cours de sa vie. Cet oiseau qui pèse à peine 100 grammes peut parcourir plus de 2,4 millions de kilomètres au cours de sa vie.

Trajet de migration en boucle de la barge rousse . Les oiseaux auront
parcouru au total 29000 kilomètres.

Le puffin fuligineux n’est pas mal non plus puisqu’il est capable de parcourir 74 000 kilomètres autour du pacifique avec une moyenne de 500 kilomètres / jour et des pointes à 1000 kilomètres /jour quand les vents sont porteurs .  Après s’être gavés de Krill, les groupes de puffins fuligineux partent des côtes du Kamtchatka ou du golfe du Groenland puis longent la côte ouest du brésil et se dirigent vers la zone arctique où il passe l’été. Ils en repartent en septembre ou octobre et survolent l’océan pacifique en direction de l’Amérique du Nord. Certains se dirigent ensuite vers le  Groenland tandis que  d’autres prennent la direction  du Kamtchatka où ils  arriveront en novembre. Le parcours aller-retour, qui forme une sorte de sorte de 8 , est accompli par les oiseaux en 6 à 10 mois. Le vent pour ces migrations est le meilleur allié des oiseaux qui savent l’utiliser au mieux. Les puffins décident d’ailleurs du parcours de leur migration en fonction des vents dominants. L’absence de vent en revanche est un gros problème pour eux, car ils ne peuvent plus profiter de son aide. Lorsque c’est le cas, les puffins et les albatros se posent sur l’eau et attendent son retour.

La barge rousse (Limosa lapponica) est l’oiseau qui détient le record du parcours sans escale puisque l’une d’elles a parcouru en 8 jours les 11 500 km qui séparent l’Alaska de la Nouvelle-Zélande .

Mais tout cela n’est rien si on le compare aux kilomètres parcourus par les Albatros . Dans son livre « La migration des oiseaux » l’ornithologue Maxime Zucca évoque le cas de l’Albatros hurleur (Diomedea exulans) qui, rien que pour nourrir son unique juvénile,  parcours 150 000 kilomètres par an.

De la taille des oiseaux

Il n’y a pas de liens entre la taille de l’oiseau et le nombre de kilomètres. De tout petits oiseaux peuvent parcourir de très longues distances. Les colibris roux (Selasphorus rufus) qui pèsent 3 ou 4 grammes peuvent parcourir 4000 à 5000 kilomètres du nord du Canada aux côtes du Mexique. Certains petits passereaux de 8 grammes comme le pouillot véloce (Phylloscopus collybita) peuvent aussi parcourir ces mêmes distances . Le pouillot de Sibérie (Phylloscopus collybita tristis), qui est une sous-espèce du véloce, est même capable de parcourir 15 000 kilomètres aller-retour du nord de la Sibérie à la France et un peu moins s’il emprunte son autre route migratoire  qui le mène en inde.

Les Traquets motteux

Le traquet motteux est un petit passereau de moins de 20 grammes. Il détient le record de sa catégorie puisqu’il est capable de parcourir plus de 15000 km en passant par-dessus la glace la mer et le désert pour se rendre de son aire de nidification en Alaska jusqu’à son aire d’hivernage en Afrique subsaharienne.

J’ai eu la chance de photographier ces oiseaux pendant des vacances dans le Cotentin près du petit port de Goury. je n’aurais jamais imaginé en voyant leurs silhouettes toutes fines qu’ils étaient capables d’un tel exploit .

D’autres populations de Traquets motteux descendent du Groenland vers l’Afrique et ne parcourent là que 7000 ou 8000  kilomètres pour arriver sur leur aire d’hivernage. Leur parcours migratoire passe par l’Islande , la France , l’Espagne puis le continent africain.  

Rapport poids puissance

La capacité à aller loin d’un oiseau dépend en réalité de la masse de graisse que l’oiseau a été capable d’emmagasiner avant de partir . Mais le calcul est plus subtil. Ce qui compte n’est pas tant la quantité de graisse en elle-même que la proportion entre le poids du corps et celui de la graisse stockée. Un petit oiseau de 20 grammes qui réussit à stocker 10 grammes de graisse avant le départ, soit 50% de son poids, sera capable d’aller plus loin qu’un oiseau de 100 grammes qui n’aura réussi à stocker que 30 grammes.

Les plus gros oiseaux sont donc désavantagés, car ils n’ont pas toujours la puissance nécessaire pour emporter 50 pour cent de leurs poids en graisse.  Il compense cette faiblesse en volant plus vite ce qui leur permet de parcourir plus de distance avec la même énergie.

Quelle proportion d’espèces migratrices

La proportion des espèces migratrices croit avec la latitude. 30% des espèces qui nichent en France sont migratrices alors qu’elles sont presque 90% sur l’ile de Spitzberg dans l’archipel de Svalbard. Mais la longitude joue aussi sur cette proportion. Le nombre d’espèces migratrices augmente aussi dès qu’on se dirige vers les climats continentaux, à l’est, vers les états unis ou à l’ouest, en direction de la Russie. Ces climats ont la particularité des étés courts et chauds et des hivers longs et froids qui poussent les oiseaux à migrer à l’arrivée de l’automne.

Sortes de migrations

Migration altitudinales

Déplacement local d’oiseaux d’une altitude à une autre . Il s’agit des migrations d’espèces qui vivent en altitude en été et qui descendent dans la plaine pour passer l’hiver. C’est le cas par exemple du Tichodrome échelette (Tichodroma muraria) ou du chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus) qui peut vivre jusqu’à  4000 mètres d’altitude en été.

Migration à saute-mouton

Une migration est dite à saute-mouton quand les oiseaux d’une espèce donnée volent par-dessus des oiseaux migrateurs de la même espèce qui se sont arrêtés dans des régions plus tempérées et effectuent une migration plus longue. Les ornithologues ont notamment remarqué que les oiseaux qui nichent le plus au Nord sont souvent ceux qui descendent le plus au sud alors que les oiseaux de la même espèce qui vivent sous des climats plus doux descendent moins bas. On parle de migration à saute-mouton quand les premiers passent par-dessus les seconds. Les Anglais ont leur propre expression et disent  » saut de grenouille » (Leapfrog migration.)

Le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) est un bon exemple de ce type de migration . La sous-espèce « hiaticula » hiverne dans le nord de l’Afrique et nidifie dans le sud de la Scandinavie alors que la sous-espèce tundrae hiverne en Afrique du Sud et, sautant par-dessus l’espèce hiaticula,  nidifie à plus de 15 000 kilomètres de là dans le détroit de Bering.
 
 

Migration d’automne

La migration d’automne ou migration postnuptiale est celle qui suit la nidification et qui emmène les oiseaux de leur aire de nidification dans les pays du nord (suède, Norvège , Danemark ou Angleterre)  vers les aires d’hivernage dans les pays du sud (France , Espagne ou Afrique).

Migration de mue

La migration de mue est le fait d’oiseaux comme les sarcelles ou le tadorne de belon qui se déplacent vers des zones particulières pour faire leur mue totale ou partielle.  Étant très fragilisés pendant cette période et ne pouvant plus voler, ils recherchent des endroits sûrs où la nourriture est facilement accessible par la marche ou la nage.

Migration de printemps

La migration de printemps ou migration prénuptiale est celle qui précède la nidification et qui emmène les oiseaux de leur aire d’hivernage dans les pays du sud (Afrique, Espagne ou sud de la France) vers les aires de nidification en France en Angleterre et  dans les pays d’Europe du nord comme la suède, le Danemark, la Finlande ou le nord de la Russie.  

Migration différentielle

On parle de migration différentielle lorsque les femelles migrent et que les mâles restent sur place. Linné avait nommé les pinsons des arbres « Fringilla coelebs » car il avait remarqué que les femelles et les juvéniles quittaient la Suède avant l’arrivée du froid alors que les mâles plus sédentaires restaient seul comme des célibataires (coelebs). Le naturaliste et ornithologue britannique Gilbert White qui vivait à la même époque que L avait noté que les bandes de pinsons des arbres qui passaient l’hiver en Grande-Bretagne étaient presque entièrement composées de femelles

Migration en boucle

On parle de migrations en boucle lorsque les oiseaux n’empruntent pas le même trajet lors de la migration de printemps et la migration d’automne. C’est le cas, par exemple, des hirondelles britanniques qui quittent le pays en passant par les côtes océaniques françaises, et qui remontent au printemps par l’Europe centrale .

Migration invasive ou irruption

Une migration est dite d’irruption ou invasive lorsqu’elle est le fait d’oiseaux habituellement sédentaires qui migrent en masse pour des raisons exceptionnelles. En général deux facteurs entrent en jeu . Une surpopulation due à plusieurs années très favorables à la reproduction suivie d’une disparition subite de nourriture causée par une période de grand froid. Il ne s’agit pas de migrations saisonnières régulières, mais d’irruptions.  

Migration inverse

Cette migration  est souvent le fait de jeunes oiseaux qui, lors de la mue postnuptiale de l’automne, se trompent de route et se dirigent vers le nord au lieu de descendre vers les pays chaud du sud. Des oiseaux qui rencontrent un très mauvais temps peuvent aussi faire  demi-tour et revenir sur leur pas.

La migration miroir

La migration miroir est sur le même modèle que la migration inverse sauf qu’au lieu de confondre le nord et le sud les oiseaux confondent leur gauche et leur droite.

Migration partielle

Les migrations sont dites partielles lorsqu’une partie seulement de la population d’une espèce entreprend le voyage.  Les migrateurs partiels effectuent rarement des migrations de longue distance et se contentent de petites distances, mais il existe toujours des exceptions à la règle. Les gorges bleues à miroir qui vivent dans l’ouest de la France hivernent en général à moins de 1000 kilomètres de leur aire de nidification alors les gorges bleues à miroirs des pays scandinaves se lancent dans de très longues migrations de 5000 kilomètres.

Migration totale

Les migrations sont dites totales lorsque toute la population d’une espèce participe aux déplacements saisonniers.

Migration rampante

On parle de migration rampante lorsque des oiseaux migrateurs en migration font une halte sur leur parcours et se posent au sol pour rechercher de la nourriture.

Migration visible

On parle de migrations visibles lorsqu’on peut savoir que les oiseaux sont en migration. c’est le cas des formations en v des grues ou des oies ou les bandes d’oiseaux  qui passent au-dessus des cols.

Abmigration

Les abmigrations sont des migrations où les oiseaux ne passent pas par leurs couloirs habituels. Ce type de migrations survient lorsqu’une espèce se laisse  entrainer une autre et la suit au de prendre sa propre route .

*Aire de répartition: Zone géographique étendue à l’intérieur de laquelle une espèce d’oiseau vit toute l’année . On parle d’aire de répartition pour les espèces grégaires. Lorsqu’il s’agit d’oiseaux migrateurs, on parle plutôt d’aire de nidification et d’aire d’hivernage.  

*Boréal: qui se situe au nord ou qui est voisin du pôle nord.  

*Fennoscandie: Région du nord de l’Europe qui est composée par la Finlande (fenno) la péninsule Scandinave (-scandie), de la Carélie et de la péninsule de Kola.

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