- Règne : Animalia
- Classe : Insecta
- Ordre : Lepidoptera
- Famille : Pieridae
- Sous-famille : Pierinae
- Genre : Pieris
La Piéride de la rave est une espèce de le lépidoptères de la famille des Piéridae. Elle a été décrite puis nommé Pieris rapae par Le naturaliste Carl von Linné en 1758.
Présentation
Génitales fermées/Génitales ouvertes
La femelle Piéride de la rave en position d’accouplement. Mais cela ne l’empêche pas dans le même temps de butiner le nectar de l’aster avec sa spiritrompe .
Piéride de la rave femelle sur un aster violet
Abdomen recourbé et génitales ouvertes, elle libère ses phéromones et attend la venue du mâle qui va venir la féconder.
Il arrive.
Description
La Piéride de la rave a le dessus des ailes blanc et le dessous jaune clair . La femelle a deux taches noires sur le dessus de l’aile antérieure alors que le mâle n’en a qu’une comme on le voit bien sur la photo ci-dessus. De taille moyenne, mais plus petite que la Piéride du chou, elle a une envergure de 33à 45mm contre 48à 60mm pour sa cousine. Les premières générations qui apparaissent au printemps ont les marques grises et noires plus petites et moins sombres que celles qui naissent au milieu de l’été . Elle est l’espèce de piéride, et peut être même le papillon, que l’on voit le plus souvent dans nos jardins. Le nombre de générations est surement la cause de cette « surpopulation » puisque la piéride de la rave peut voler sur 3à 4 générations dans la moitié nord de la France et jusqu’à 5 générations dans le sud et la Provence où les conditions climatiques lui sont favorables plus longtemps. On peut parfois rencontrer des piérides de la rave dès le mois de Janvier sur la côte d’Azur. Une autre raison de sa forte présence est sa résistance. Elle peut, en effet, survivre à des gelées de -5 degrés et repartir comme si de rien n’était lorsque le soleil réapparait.
Alimentation
La Piéride de la rave butinent un très grand nombre de fleurs. Cet éclectisme culinaire fait aussi la force du papillon et lui permet d’être présent dans de nombreux espaces variés . Les crucifères étant ses plantes hôtes favorites on la retrouve aussi en grand nombre dans les régions qui pratiquent ce type de culture.
Nidification
La femelle Piéride de la rave est l’une des plus fertiles puisqu’elle peut porter jusqu’à 800 œufs . Mais contrairement à la Piéride du chou, elle pond ses œufs séparément et les répartit a plusieurs endroits sur les feuilles de sa plante hôte.
L’espèce hiberne à l’état de chrysalide.
Plantes hôtes
Ses plantes hôtes, qui lui ont donné son nom, sont les brassicacées (crucifères) comme le Chou champêtre , le Colza, la Moutarde des champs, la Ravenelle, l’Alliaire officinale, ainsi que le Réséda jaune ou la grande capucine.
Distribution
L’espèce est présente partout en France en Europe ainsi qu’en Eurasie. Dans les pays du nord de l’Europe, elle est migratrice et redescend vers le sud lorsque le climat se rafraîchit.
On peut également la trouver au Maghreb. Introduite au Canada dans les années 1856 elle s’est vite répandue et elle est très commune en Amérique ou on peut désormais la croiser du canada au Mexique . De l’Amérique elle a suivi les colons et on peut maintenant la rencontrer aussi à Hawaï , en nouvelle Zélande et jusqu’en Australie ou elle est présente depuis les années 1930.
Confusion
Il y a de nombreuses espèces de Piérides et il n’est pas toujours facile d’identifier tous ces papillons blancs . Mais les principales espèces avec laquelle on peut la confondre sont la Piéride du chou (Pieris brassicae),la Piéride du navet (Pieris napi), la Piéride de la moutarde (Leptidea sinapis), la Piéride de l’ibéride (Piéris mannii) ou le Gazé (Aporia crataegi) qui fait aussi partie de la famille des piérides.
Étymologie
Pieris rapae/ piéride de la rave
Le nom « piéris » vient du grec « piéris » qui dans la mythologie grecque était le nom « des piérides ».
Mauvaises perdantes lors d’un concours de chant où elles s’étaient confrontées aux muses, elles eurent des propos violents et agressifs envers leurs concurrentes . Très fâché par cet affront, Apollon les transforma en pies .
Dans une autre version, les 9 sœurs sont transformées en oiseaux. Chacune représente une espèce . Acalanthis , par exemple , devient un chardonneret.
Le qualificatif Rapae ou « rave » désigne comme souvent la plante hôte. Ici les brassicacées (crucifères).
Son nom populaire est “petit blanc du chou”. Les anglais, eux, la nomme « small white » (petit blanc) alors qu’ils nomment la piéride du chou, qui a une envergure plus grande, « large white. Il l’appelle aussi “common cabbage worm” qui veut dire “ver commun du chou” .
Perpétuation des espèces
L’objectif principal, pour ne pas dire unique, de toutes les espèces. (Le reste n’est que fariboles et anecdotes)
Quelles soient animales (humains compris) ou végétales toutes obéissent à ces deux injonctions majeures de la nature qui leur ordonnent
1 : de persévérer dans leur être autant qu’elles le peuvent.
2 : de se reproduire, pour perpétuer l’espèce, dès la maturité sexuelle venue.
Très rares sont ceux, parmi les êtres vivants, qui osent désobéir.