Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas de formations géologiques bien précises comme celles que je vous montre habituellement, mais des jeux de lumière qui apparaissent seulement à des moments particuliers et pendant très peu de temps.
L’apparition du x lunaire, par exemple, dure 4 heures environ, mais il ne peut être vu dans son entier que pendant une vingtaine de minutes.
Sachant que le phénomène n’est visible que quelques heures avant le premier quartier de lune, on comprend que réussir à le fixer nettement sur la pellicule relève de l’exploit.
Un astronome a calculé que les probabilités de voir le X ou le V étaient très faibles tant les conditions à réunir étaient complexes et qu’un observateur attentif pouvait espérer les voir entre 1 à 5 fois maximum par an.
J’ajoute immédiatement que je n’ai aucun mérite mais une chance de débutant puisque j’ai réussi à prendre en photo le X et le V sur le même cliché alors que je ne les avais pas remarqués et je ne cherchais pas du tout à les photographier.
C’est l’une d’entre vous, lorsque j’ai posté la photo, qui m’a fait remarquer que le x se trouvait sur l’image. En regardant tous mes clichés, j’ai vu alors que j’avais pris une autre photo sur laquelle on pouvait voir très nettement le x…. et le v.
Grosse chance donc ! Mais il faut bien avoir un peu. Statistiquement, on ne peut pas avoir que des emmerdes. (Quoique !) 😉
Le phénomène apparaît grâce à la lumière rasante du soleil qui fait ressortir les sommets de certains cratères ou montagnes.
Pour le x, par exemple, les crêtes du cratère Purbach sont illuminées en premier et forment les deux premiers bras puis une trentaine de minutes après la lumière du soleil éclaire aussi les sommets du cratère Blanchinus et fait apparaître les deux autres bras du X.
Le V lunaire, lui, se trouve plus haut, juste au-dessus des cratères Bode et Triesnecker. Il est formé par l’illumination des sommets du cratère Ukert et quelques autres petits cratères.