- Règne : Animalia
- Classe :Insecta
- Ordre : Diptère
- Sous ordre : Brachycera
- Famille :Syrphidae
- Genre : Fringilla
Le début de l’automne est une période intéressante lorsqu’on s’intéresse aux insectes, car il y en a beaucoup. Et autant de mouches et de syrphes que d’abeilles ou de frelons.
Souvent bien plus que l’été qui fait souffrir les animaux et les oblige à se mettre à l’abri.
L’automne et sa douceur les font ressortir et on peut les admirer en grand nombre qui viennent butiner les asters dont ils aiment le nectar.
Ici un syrphe hélophile à bandes grises qui a passé tout l’après-midi sur mes asters blancs.
J’ai d’ailleurs remarqué que la luminosité de ces asters attirait bien plus les insectes que les asters bleus, et donc plus sombres, qui se trouvent juste à côté. Bien qu’en plein jour, il semblerait que la luminosité de la plante joue le même rôle que la lumière du soir vers laquelle se précipitent tous les papillons nocturnes.
L’hélophile à bandes grises est une espèce d’insectes diptères du sous-ordre des Brachycera et de la famille des syrphes.
Beaucoup confondent les syrphes avec des abeilles (hyménoptères) ou les guêpes à cause de leur couleur jaune et noir. Mais les syrphes femelles n’ont pas de dard et ils n’ont que 2 ailes alors que les abeilles en ont 4 . Les syrphes sont des diptères et font donc partie de la même famille que les mouches.
Description
Son thorax ou « pronotom » est rayé de bandes jaunes et noires longitudinales (3 bandes noires et 4 bandes claires).
L’abdomen, lui, est jaune avec des rayures noires perpendiculaires noires et une longitudinale centrale.
Ses 2 ailes sont transparentes. Les antennes sont petites comme celles de tous les syrphes. Ses pattes sont noires avec un anneau orangé sur les pattes arrière.
On peut les apercevoir du mois de mars au mois d’octobre. Ils se plaisent dans les lieux humides et fleuris et notamment le long de cours d’eau ou dans les zones humides.
Comme les mouches et les autres syrphes, l’hélophile joue un grand rôle dans la pollinisation. Il est qualifié de pollinisateur polylilectique* , c’est-à-dire qu’il est opportuniste et qu’il pollinise plusieurs genres de plantes ce qui lui permet de s’adapter facilement à des milieux très différents.
Il y a plusieurs espèces proches avec lesquelles on peut facilement le confondre comme “Hélophilus pendulus” ou “Hélophilus hybridus”.
Pour cela il faut vérifier les petites différences qui caractérisent chaque espèce. Ce travail difficile et parfois pénible au début devient un véritable plaisir quand on se prend au jeu de l’observation et de l’identification des espèces.
Dimorphisme
Les yeux sont écartés chez les deux sexes bien qu’un peu plus pour la femelle. Chez cette dernière ils sont parallèles sur le haut du front puis s’écartent vers l’extérieur. Chez le mâle, ils s’écartent dès la base du front. Sur le dessus, entre les deux yeux, se trouvent les 3 yeux simples que l’on nomme « les ocelles » et qui participent à la stabilité du vol.
Étymologie
« Hélophilus » vient du latin et signifie « qui aime les eaux stagnantes ».
« Trivittatus » dire « qui a trois bandes »
*Polylectisme :
Le polylilectisme désigne le comportement d’insectes qui ne sont pas spécialisés dans certaines plantes et qui peuvent butiner plusieurs genres.
À l’opposé, on trouve les insectes monolectiques* comme les abeilles qui ne butinent qu’une seule espèce et qui sont spécialisés dans certaines formes florales.
On parle alors de « constance florale »* .
Ce type de comportement est fréquent chez les abeilles (apis mellifera) les bourdons (bombus terrestris) et certains papillons. Les abeilles notamment sont fortement attirées par certaines fleurs et ne cessent d’y retourner même si d’autres fleurs, plus chargées en pollen, sont aussi disponibles juste à côté.