Cuivré commun, le Bronzé (Lycaena phlaeas)

  • Règne : Animalia
  • Classe : Insecta
  • Ordre : Lepidoptera
  • Super-famille : papilionoidea
  • Famille :Lycaenidae
  • Sous-famille : Lycaeninae
  • Genre : Lycaena

Présentation

Présentation

Un papillon très commun, mais très beau avec ses couleurs cuivrées qui lui ont donné son nom. . Il fait partie de la super famille des  papilionoidea et de la famille des Lycaenidae qui compte plus de 5200 espèces dans le monde, dont une centaine en France. Les lycanenidae sont divisés en 7 sous-familles. Ce sont  pour la plupart des papillons de petites tailles qui ont des teintes orange, brunes ou bleues .

Le cuivré commun , lui,  fait partie de la sous-famille des lycaeninae qui se caractérisent par une teinte rouge orangé ou brune.

Les 6 autres sous-familles sont les Curetinae qui ne comprend qu’un genre unique , les Poritiinae, les Miletinae, les Polyommatinae dont font partie les très beaux azurés aux couleurs bleues , les Theclinae et les Aphnaeinae.

Le cuivré commun a été nommé et décrit pour la première par le naturaliste suédois Carl von Linné sous le nom de Papilio phlaeas en 1761. Son nom de genre « Lycaena » a été ajouté par  l’entomologiste danois  Johann Christian Fabricius en 1807.

Description

le dessus des ailes antérieures est orange . Celles-ci comportent des taches noires et sont bordées par une marge de couleurs sombres. Le dessus des ailes postérieures est brun avec une bande orange contenant des points noirs sur la partie arrière. Il peut y avoir des points bleus au niveau de la jonction entre le brun et l’orange dans la forme caerulopunctata Rühl .   Les 4  ailes sont cerclées par une frange blanche . Le dessous de l’aile antérieure est orange et orné de points noirs de tailles différentes . Elle est bordée par  une large bande beige. Le dessous des ailles  postérieures est entièrement beiges avec des petits points foncés . Une bande orange plus ou moins marquée selon les individus apparait sur la partie arrière (zone submarginale).  Les ailes postérieures possèdent une petite queue.

La tête est pourvue de deux antennes composées d’anneaux noirs et blanc . Les deux massues en bout d’antennes sont de couleur sombre  .   Les yeux sont noirs et cerclés par une ligne d’écailles  blanche . Le thorax est brun et poilu avec des reflets verdâtres . l’abdomen est brun.  Il y a très peu de différences entre les sexes si n’est l’abdomen un peu plus large chez les femelles comme dans beaucoup d’espèces . La femelle est un peu plus grande. Les ailes de cette dernière  sont également  un peu moins anguleuses,  mais toutes ces caractéristiques sont très difficiles à voir l’œil nu et rendent l’identification des sexes très difficile, voire impossible.

Alimentation

Les adultes butinent les fleurs et se nourrissent essentiellement de pollen .

Plantes hôtes

Principalement des plantes du genre rumex comme la petite oseille( rumex acetosella)  ou l’oseille des prés (Rumex acetosa)  

Reproduction

Plusieurs sources signalent l’agressivité des mâles de cette famille qui sont très territoriaux et ne supportent pas la présence d’autres mâles . Quand cela se produit, un combat aérien s’engage jusqu’à ce que l’un des deux renonce et parte se chercher un autre territoire .

Cuivré commun sur fleur de Ciboulail

L’accouplement est assez sommaire et sans préliminaire ou parade amoureuse . Une particularité de l’espèce est le comportement des femelles qui se sont déjà accouplées . Lorsqu’un autre papillon mâle se présente  à nouveau, elle lui signale son refus en agitant rapidement ses ailes puis se laisse glisser le long d’une plante et se dissimule sous des feuilles où elle ne bouge plus  . Après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs  sur ses plantes hôtes qui font partie de la famille des rumex .

Blancs ou verdâtres  puis devenant plus foncés au fur et à mesure, les œufs sont ronds avec de larges alvéoles .

Chenilles

Une fois les œufs éclos, les chenilles s’installent sur la  face inférieure de la feuille et commencent immédiatement à se nourrir. Je l’ai déjà écrit, mais c’est un peu comme si les mères de famille accouchaient dans des épiceries et que les nouveaux nés à peine sortis du ventre se mettaient à dévorer le rayon frais du magasin.

Comme chez la plupart des Lycaenidae, les chenilles sont courtes et un peu aplaties. Celles du cuivré se développent en 5 stades durant l’été sur une période de 3 semaines à un mois. Elles sont de couleurs vertes et sont parfois traversés par 3 lignes pourpres ou roses . elles peuvent atteindre 16 mm de longueur

Le cuivré commun   hiberne à l’état de chenille.

Distribution

On le trouve à peu près partout en Europe , au Maghreb ainsi qu’en Afrique, en Asie et jusqu’en Amérique du Nord.

Carte GBIF de la présence du cuivré commun dans le monde https://www.gbif.org/fr/species/1929697

En France, il apparait au jardin dès le mois de mai et vole sur trois générations jusqu’au mois d’octobre. Mais on peut le voir bien plus tôt et bien plus tard si la météo est favorable . En Bourgogne,  où je vis, les premiers cuivrés communs signalés par les amateurs  l’ont été un 19 mars et les plus tardifs le 8 novembre . Je dis cela pour montrer que la nature n’est pas une horloge suisse qui sonne à la même heure et qu’il existe heureusement  des variations dans les dates d’apparition et de disparition des espèces ectothermes.

Pour dire qu’on est à peu près sûr de le voir si l’on fait un peu attention  aux autres habitants qui vivent dans nos jardins.

Cuivré commun forme caerulopunctata Rühl sur Echinacea purpurea

L’espèce produit une variabilité saisonnière . Les papillons de la seconde génération sont un peu plus grands et un peu plus sombres avec l’apparition  de quelques écailles grises . Il peut y avoir une troisième génération lorsque les conditions climatiques le permettent . 

Les spécialistes disent qu’il aime vivre dans les prairies mésophiles, c’est-à-dire qu’il apprécie les prairies ou le climat n’est pas extrême et où l’herbe ni trop sèche ni trop humide. Il se plait également sur les  lisières et dans les jardins exposés au soleil .

Étymologie

Le nom de genre Lycaena a été donné en 1807 par Fabricius. Il descend du grec loukaina qui signifie louve et qui est comme souvent avec Fabricius et Linné un des surnoms de la déesse Aphrodite.

L’épithète phlaeas vient du grec « phlego », je brule, et fait référence à la couleur orange du papillon.

Plusieurs autres noms vernaculaires lui ont été donnés . Linné le premier en 1743  le surnomma « le beurré » en raison de sa couleur jaune orangé, mais Geoffroy le rebaptisa « le bronzé » quelques années après.

Il porta également le nom d’argus bronzé puis plus récemment fut baptisé cuivré commun  en prenant modèle sur le nom anglais « Common copper ».

Le point commun de ces différents noms est qu’ils font tous référence à la couleur  du papillon. 

Confusions

On peut le confondre avec le cuivré fuligineux (Lycaena tityrus) qui lui ressemble beaucoup ou avec les femelles de Lycaena Dispar ou  Lycaena helle.

Premier et dernier Cuivré commun vu

Premier et dernier Cuivré commun vu au jardin des oiseaux

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