AEschne bleue (Aeshna cyanea)

  • Règne : Animalia
  • Classe : Insecta
  • Sous classe : pterygota
  • Ordre : Odonata
  • Famille : Aeshnidae
  • Sous-ordre : Anisoptera
  • Genre : Aeshna

Présentation

J’ai pris ces  photographie au mois de septembre après un été relativement sec et chaud où les insectes avaient quasiment disparu.  L’arrivée de la pluie et le radoucissement les a fait sortir de leur diapause estivale. 

Cette libellule AEschne bleue mâle adulte s’est installé en hauteur sur le tuteur d’un  chèvrefeuille pour surveiller son territoire et chasser tous les intrus qui oseraient s’y aventurer. Il y est resté une bonne partie de la matinée.  

Description

L’Aeschne bleue est une libellule qui fait partie de l’ordre des odonates, du sous ordre des anisoptères  et de la famille des Aeshnidae. Cette famille regroupe des libellules qui ont pour caractéristique de porter des motifs colorés bleus verts ou jaunes .

Les Aeshnidae regroupent 55 genres et plus de 460 espèces dans le monde.

L’æschne bleue est une grande libellule qui mesure de 68 à 77 mm et qui a une envergure comprise entre 90 et 110 mm. Comme chez de nombreuses libellules, le dimorphisme est important.

Le mâle adulte  a les yeux bleus et porte sur le dos des taches vert clair du segment 1 à 7. Il a deux taches bleues sur le segment 8 et une bande bleue sur les segments  9 et 10 . Ces zones bleues à l’extrémité de l’abdomen permettent de le distinguer de la femelle qui est entièrement verte , des yeux jusqu’au bout de l’abdomen . Mâle et femelle ont des larges bandes colorées vert pomme ou jaune clair  sur le dessus et le côté du thorax.

Les juvéniles ressemblent aux femelles.  les jeunes mâles n’ont pas les  taches bleues qui apparaissent lorsqu’ils deviennent adultes

Alimentation

Les larves, qui vivent sous l’eau, se nourrissent des larves d’autres  insectes, de petits crustacées  mais aussi de  poissons et de têtards.

Les libellules adultes sont de redoutables chasseuses  grâce à leur vue exceptionnelles qui est bien meilleure que la nôtre  . Elles sont insectivores et se nourrissent de mouches de papillons , de coccinelles , d’abeilles de moustiques et même d’autres libellules.

Reproduction

L’accouplement se déroule comme chez la plupart des odonates. Le mâle saisit la femelle par le cou (prothorax)  grâce à ses cercoïdes. Si la femelle est d’accord, elle replie son abdomen vers l’avant  et vient placer ses génitalias sur le deuxième segment du mâle ou celui-ci a transféré son sperme (voir mon article demoiselles ou libellules) .  Les deux libellules forment alors une figure en forme de cœur qui est appelé par les entomologistes  le cœur copulatoire.

L’accouplement peut durer quelques minutes ou plusieurs heures . Certains mâles restent même accrochés à la femelle pendant la ponte pour s’assurer qu’elle ne s’accouplera pas avec un autre mâle .

 Après l’accouplement,  la femelle pond ses œufs sur la végétation qui flotte sur l’eau ou sur le bord de berges . Les œufs éclosent au printemps suivant . Les larves se développent pendant un ou 2 ans dans l’eau après avoir effectué une quinzaine de mues.

Le moment venu, la larve sort de l’eau  et effectue une dernière métamorphose  qui lui permet d’accéder au stade adulte de l’imago  .

La période de vol de cette espèce va du mois de juillet au mois d’octobre ou novembre si l’arrière-saison est chaude.

Distribution

Carte GBIF de la présence de L’æschne bleue dans le monde . https://www.gbif.org/fr/species/1425240

Confusions

On peut la confondre avec d’autres espèce du genre Æschne comme l Æschne printannière , l’ Æschneverte ou l Æschne affine.

Taxonomie

L’Aeschne bleue a été décrite et nommé Aeshna cyanea par le naturaliste Danois Otto Friedrich Müller en 1764. Le nom de genre a été créé en 1775 par l’entomologiste Danois Johan Christian Fabricius.

Étymologie

Le nom de genre Aeshna vient du grec « Aeshma » qui veut dire  lance  . il fait référence au corps élancé de la libellule

L’épithète Cyanea  vient du grec « kyanos » , cyan, qui définit une couleur bleu azuré .  Le mot renvoie à la couleur bleue qui se trouve sur les derniers segments abdominaux du mâle de cette espèce.

Le nom vernaculaire  Aeschne bleue a été calqué sur le nom scientifique. Il est d’ailleurs étonnant qu’un autre nom n’ait pas été choisi en raison de la difficulté pour les français  à prononcer la première partie.

La rebaptiser « L’élancée  bleue » ou quelque chose dans le genre  aurait surement rendu plus simple la prononciation.

Le naturaliste Français  Charles Joseph devillers avait bien essayé en 1789 de la décrire sous le nom vernaculaire de l’Henriette mais ce nom,  qui devait être celui de sa femme, de sa maitresse  ou de sa fille, n’a bizarrement pas traversé le temps.

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