- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Sous-embranchement : Vertebrata
- Classe : Aves
- Ordre :Passeriforme
- Famille :Corvidae
- Genre : Corvus
Présentation
La corneille noire n’est pas vraiment un oiseau du jardin et elle se plait davantage dans des espaces plus vastes, mais les corneilles sont très présentes au jardin des oiseaux et je voulais tout de même brosser leur portrait . Elles sont d’ailleurs de plus en plus présentes en ville pour au moins 2 raisons . La chasse y est interdite et elles peuvent y trouver quantité de nourriture en faisant les poubelles des humains .
La corneille appartient à la famille des corvidés qui compte dans ses rangs les plus grands passereaux comme les corbeaux , les choucas des tours, les geais des chênes ou les pies. La corneille noire est également très proche de sa cousine, la corneille mantelée, qui est présente dans toute l’Europe à l’exception du sud de la France et de la péninsule ibérique.
Description
La corneille fait partie, avec le corbeau, des plus gros passereaux. Elle mesure 50 cm de long, a une envergure de plus d’un mètre et son poids peut varier entre 400 et 600 grammes.
elle est entièrement noire même si son plumage au soleil peut avoir des reflets bleu vert. Son bec comme ses pattes sont aussi noirs. Ces 2 détails permettent de la différencier du grand corbeau chez qui les pattes et le bec sont gris. On la distingue plus facilement du corbeau freux qui a un bec de couleur crème. En dehors du comportement qui peut donner quelques indications, il n’y a pas de dimorphisme sexuel . Mâle et femelle sont identiques.
Comme la plupart des corvidés, son espérance de vie est comprise entre 15 et 20 ans. On est bien loin de l’espérance de vie des autres passereaux plus petits qui vivent entre 5 et 10 ans . Autre raison de sa longévité : elle a peu de prédateurs.
Alimentation
Les corneilles noires sont omnivores et nécrophages. Pour ce qui concerne le premier aspect, elles mangent à peu près tout ce qu’elles trouvent . Elles peuvent manger des insectes comme des coléoptères, des vers de terre, des araignées ou des reptiles. Mais elles peuvent aussi se nourrir de baies ou de fruits.
(Corneille qui mangent un rat mort) (Illustration de corneilles qui vont manger un lapin)
Elles apprécient tout particulièrement les cerises, les prunes, les poires, les pommes, le raisin, les figues et tout ce qui contient des jus sucrés . Elles aiment aussi beaucoup les noix. Pour les ouvrir, elles utilisent les techniques également employées par les corbeaux . Comme il est très difficile de briser la coquille , les corneilles attrapent une noix dans le bec, s’envolent et la laissent tomber d’une hauteur de 8 ou 9 mètres sur une surface dure. Certains corbeaux et corneilles utilisent même les humains comme casse-noix . On peut ainsi voir sur internet plusieurs vidéos dans lesquelles des corneilles lâchent des noix sur la route, attendent que des voitures roulent dessus puis viennent récolter les petits cerneaux de noix. Une vidéo tournée au japon montre même des corneilles qui jettent des noix sur la route puis qui attendent que le feu soit rouge pour les voitures pour aller les ramasser.
Pour ce qui est du second aspect, tout le monde a pu le découvrir en voyant des corneilles se nourrir d’animaux écrasés par les véhicules. Les corneilles s’en prennent également aux animaux blessés et n’hésitent pas à s’attaquer à des animaux de taille moyenne comme des jeunes lapins qui sortent du terrier ou des petits gibiers si elles perçoivent en eux la moindre faiblesse.
Là est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle autant de corneilles sont tuées chaque année par les chasseurs. Eux, parlent de régulation et se font passer pour des amis de la nature. La réalité est qu’il protège le jeune gibier pour avoir plus d’animaux à tuer l’année suivante.
Les corneilles mangent également des poissons et se nourrissent aussi des œufs ou des juvéniles d’ autres espèces d’oiseaux.
(illustrationChasse à la corneille)
Certains s’en émeuvent et trouvent les corneilles ou les geais qui font la même chose sont cruels . N’oublions pas que chaque espèce est prédatrice d’une autre et que les gentilles mésanges bleues que tout le monde trouve très mignonnes tuent un nombre très important de chenilles au moment de la nidification.
La corneille pratique aussi le cleptoparasitisme qui consiste à voler la nourriture capturée par d’autres espèces pour se nourrir ou nourrir ses petits. Elle peut notamment attaquer des oiseaux en plein vol qui transporte de la nourriture pour se l’accaparer . Beaucoup d’oiseaux ont tendance à lâcher leur proie ou leur nourriture lorsqu’ils sont attaqués ou houspillés* par d’autres d’oiseaux.
Nidification
Les corneilles construisent leur nid dans les arbres. Une fois l’endroit choisi, mâle et femelle participe à son élaboration. Le nid est installé en hauteur (entre 6 et 15 mètres) sur la fourche d’un arbre . Il est en forme de coupe et composé de brindilles et de petites branches. L’intérieur est tapissé d’éléments plus doux comme des mousses, des plumes ou des polis d’animaux . Il fait environ 40 cm de diamètre . En général le mâle apporte les matériaux et la femelle les dispose pour que le nid soit le plus confortable pour ses petits . La construction est assez longue et peut durer une dizaine de jours .
L’accouplement se déroule habituellement pendant la construction du nid . Comme souvent dans le monde animal, le mâle surveille la femelle pour qu’elle n’ait pas de relation avec d’autres mâles . Il est très important pour lui que les petits soient sa descendance et non celle d’un autre mâle. Pris d’un doute, le mâle pourrait abandonner le nid ou le détruire et chercher une autre partenaire.
La femelle dépose entre 3 et 5 œufs dans le nid. L’incubation par la femelle dure entre 15 et 20 jours . Le mâle de son côté s’occupe de ramener la nourriture .
La corneille est une espace nidicole c’est-à-dire que les petits naissent nus, aveugles et sourds et qu’ils dépendent entièrement de leurs parents pendant un long moment . La femelle se charge de les protéger du froid en se positionnant au-dessus. Les juvéniles quittent définitivement le nid au bout d’un mois. Les 2 premiers jours, ils ne savent pas encore voler et restent au sol ou sur des branches basses. Ils resteront sous la surveillance de leurs parents pendant quelques semaines encore. Ils quitteront les « jupes » de leurs parents dès qu’ils seront capables de se débrouiller seuls .
Comportements
Les couples de corneilles noires restent souvent ensemble plusieurs années et défendent farouchement leur territoire . Ils rejoignent parfois en hiver les groupes de jeunes corneilles qui vivent avec d’autres corvidés comme les grands corbeaux, les corbeaux freux ou les choucas des tours . On peut voir alors des groupes de milliers d’individus qui se regroupent pour être plus fort . Leur nombre est souvent perçu par les humains comme une menace. Les corneilles font hélas partie des animaux les plus chassés en France . Les chiffres officiels la placent au 18e rang. Juste après le renard et avant le ragondin. 318,345 corneilles noires sont abattues chaque année en France au nom de la sacro-sainte régulation . Mot que tous les chasseurs ont au coin de la bouche pour justifier leur soif de tuer tout ce qui bouge .
Imaginons que des extra-terrestres qui n’ont aucun intérêt sur la planète se posent sur terre et qu’on leur demande quelle espèce il faudrait réguler sur la planète pour que la nature se porte mieux. Je ne suis pas certain qu’ils nous parlent en premier des renards, des ragondins ou des corneilles.
Chant
La corneille est un oiseau qui s’exprime et qui aime faire savoir à l’environnement ce qu’elle pense. Son cri est puissant et rauque et peut-être impressionnant quand plusieurs corneilles se mettent à crier en même temps. Considéré comme répétitif et composé des mêmes notes, son répertoire est en réalité assez élaboré et contient même des tons plutôt gais. On peut distinguer de nombreux cris qui ont tous une fonction. Certains sont des appels pour séduire les femelles, d’autres délimitent le territoire où sont des cris de poursuite. Il y a également les cris de menaces ou de peurs. Mais il y a aussi des cris plus pragmatiques qui préviennent que le repas est prêt ou que la nourriture est bonne . Le cri le plus connu est le croah croah qui est commun à de nombreux corvidés . Certains spécialistes des oiseaux arrivent à comprendre le sens précis de plusieurs de leurs cris. Il est à peu près certain que leur système de communication est bien plus complexe et sophistiqué qu’on veut bien le croire.
Pour les observer quotidiennement depuis de très longues années, je suis pour ma part convaincu que les oiseaux possèdent un langage très développé qui leur permet d’exprimer une grande quantité d’information et de sensation. On a cru pendant longtemps qu’ils ne faisaient que répéter sans cesse les mêmes phrases, mais des études récentes ont montré qu’il n’en était rien et que ces phrases montraient de nombreuses variations. Dans son livre sur le langage des animaux, Eva Meijer évoque des études sur les étourneaux qui ont montré que leur langage était ouvert et qu’ils étaient capables d’intégrer à leur langage de nouveaux élèments et d’y réagir .
« Les phrases que les étourneaux prononcent , écrit t’elle*, ne sont pas préprogrammées; il y a de la place pour des ajouts signifiants qui en font de nouvelles phrases. »
Selon une étude parue dans le magazine Nature, l’étourneau serait capable de comprendre et d’intégrer la récursivité dans ses chants alors qu’elle était considérée jusqu’alors comme spécifique au seul langage humain .
La récursivité est cette structure qui permet d’enchâsser une proposition à l’intérieur d’une autre proposition.
Par exemple : « la souris que le chat poursuivait a couru » .
La seconde proposition « Le chat pourchassait » est ici ajoutée à la première « la souris a couru »
Autre exemple
« Ma grand-mère qui était enseignante à l’université habite Lyon. »
La seconde proposition « Ma grand-mère était enseignante » est ici ajouté à la première « Ma grand-mère habite Lyon » .
La récursivité est considérée comme une structure qui ouvre le langage en lui permettant une multitude de variations.
D’autres chercheurs se sont bien sûr immédiatement opposés à ces découvertes et considèrent que le langage humain est supérieur à tous les autres langages. Il suffit pourtant d’observer les oiseaux pour voir qu’ils se comprennent parfaitement entre eux et de les écouter pour ressentir la richesse, la subtilité et la profondeur de leurs chants .
Mais c’est bien connu. N’entend que celui qui le veut. On ne comprend que ce l’on est prêt à recevoir et une espèce qui a forgé l’expression « cervelle d’oiseau » n’est visiblement pas encore prête à percevoir les subtilités de la langue des oiseaux.
Des contres études ont été mené par la suite pour savoir si les animaux pouvaient comprendre la récursivité. Elles ont conclu que certains singes étaient capables aussi de la comprendre mettant ainsi fin à la croyance selon laquelle elle était le propre des seuls humains.
Des chercheurs de l’université de Tübingen ont aussi montré que les corbeaux maniaient la récursivité et que leurs performances étaient équivalentes à celle des enfants humains.
Parce qu’on ne comprend rien au langage des corneilles, on dit qu’elles craillent, croassent ou graillent.
Intelligence
Les corneilles comme les autres membres de la famille des corvidés sont des oiseaux très intelligents. Cette intelligence est d’ailleurs reconnue depuis très longtemps puisqu’une fable d’Ésope rend hommage à ces oiseaux capable de jeter des pierres dans un vase pour que le niveau de l’eau remonte et qu’ils puissent la boire .
Comme les hommes et les grands singes, les corvidés sont également capables d’utiliser des outils voire de les fabriquer pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Ils savent par exemple utiliser une brindille plus ou moins longue pour atteindre de la nourriture. Ils peuvent aussi utiliser les mêmes branches pour tester la dangerosité d’objet inconnu . Plus impressionnant encore : des expériences ont montré qu’ils pouvaient aussi utiliser des miroirs pour repérer une friandise qui avait été cachée et qui n’était visible que grâce à lui . Les spécialistes de la cognition se rassuraient en se disant que les humains restaient tout de même les seuls à sortir victorieux du stade du miroir . Mais on a découvert que plusieurs animaux passaient ce test haut la main et que parmi eux il y avait la pie .
(illustration La pie et le stade du miroir )
Des chercheurs britanniques de l’Université de Cambridge ont montré que les cochons étaient également capables de se reconnaitre dans le miroir . Bizarrement personne n’avait songé à leur faire passer le test alors qu’on l’avait déjà fait avec de nombreux animaux sauvages . Sur huit cochons, 7 ont réussi le test haut la main.
Dans son livre sur le génie des oiseaux*, Jennifer Ackermam décrit le comportement d’un corbeau calédonien face à une éprouvette étroite au fond de laquelle se trouve un petit morceau de viande.
« Il examine la situation , sautille autour du tube , regarde à l’intérieur , bouge la tête avec la précision d’une mécanique d’horloge. Il volette vers le sol et becquette quelques objets éparpillés […] Mais apparemment il ne trouve pas ce qu’il cherche . il vole jusqu’à un bouquet broussailleux de branchettes regroupées dans un pot sur la table , inclinant la tête à droite et à gauche pour envisager les options qui s’offrent à lui. Il choisit un rameau et le détache de sa branche , puis enlève méthodiquement toutes les brindilles latérales . Il dispose maintenant d’un très long bâtonnet droit. Le bon outil pour le travail qui l’attend . Il enfonce le bâtonnet dans le tube , harponne la viande, l’extrait et l’engloutit . »
Migration
Les corneilles sont essentiellement sédentaires et s’adaptent très bien à de nombreux climats. Les ornithologues notent bien des déplacements de quelques kilomètres, mais qui sont plus des déplacements liés à la reproduction ou à l’alimentation que des véritables migrations. Les oiseaux se déplacent pour suivre un partenaire sexuel ou pour trouver des espaces plus riches en nourritures, mais n’engagent jamais de véritables migrations sur de grandes distances.
Distribution
Étymologie
Le nom de genre Corvus signifie Corbeau en latin . Le mot corbeau vient lui-même du latin corbellus issus de corvus . on voit ici que le V à un moment s’est transformé en B.
L’épithète corone est issu du grec « Korones » qui désigne la corneille, mais aussi les objets pointus et recourbés . Pour cette raison il a également été utilisé autrefois employé pour désigner plusieurs oiseaux et notamment certains rapaces .
Le nom vernaculaire corneille descend du latin cornicula qui est un diminutif de cornix . Ce nom comme celui du corbeau vient de la racine « kor » qui a certainement une racine onomatopéique.
Les Anglais la nomment Carrion crow . Crow est d’origine onomatopéique . En anglais les corbeaux font aussi « craw-caraw ». Carrion veut dire charogne et fait référence au gout des corneilles pour les animaux morts . Les Allemands mettent en avant les mêmes particularités puisqu’ils l’appellent Aaskrähe qui signifie corbeau de la charogne .
Les Espagnols disent corneille noire (Corneja nègra) tout comme les Portugais (Grlha-preta) les Danois (sortkrage) les Norvégiens (scartkake) les Suédois (svartkraka), les Italiens (cornacchia nera) ou les néerlandais (zwarte kraai).
En France la corneille a plusieurs surnoms selon les régions . On l’appelle ainsi Graille, grole ou grolle dans l’ouest de la France . Le verbe grailler est d’ailleurs devenu synonyme de parler d’une voix rauque et enrouée et le graillement définit le son émis par une telle voix. Les deux mots font évidemment référence au cri rauque et enroué de la corneille .
Le verbe « grailler » qui signifie manger ne vient pas lui du cri de la corneille, mais des « graillons (petit morceau de viande) » qui restait au fond de la marmite lorsque les paysans landais faisait cuire des confis d’oie ou de canard .
Taxonomie
La corneille noire a été décrite et nommée « Corvus corone » par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758. À la même époque, Linné avait rangé la corneille , le grand corbeau et la pie dans le même genre Corvus . La pie avait alors été baptisée Corvus pica . Elle a depuis été déplacée dans le genre Pica et a été renommée « Pica pica », mais elle fait toujours partie de la grande famille des corvidés .
Croyances
Dans certaines régions le cri de la corneille est un symbole de mort. Si on entend son cri trois fois de suite, un homme va mourir . si on ne l’entend que deux fois, c’est une femme qui mourra.
Si une corneille vole près d’une maison, cela veut dire qu’une personne qui vit dans cette maison va mourir ;
“Lorsque des corneilles, des freux et des choucas se posent quelque part sur un champ et y restent assez longtemps, on dit que ce sont des diables qui se préparent à enlever un damné”
Mais la corneille n’est heureusement pas un symbole négatif pour tous les peuples.
Pour les Amérindiens la corneille est même un oiseau sacré gardien de la loi divine .La corneille, de par son intelligence et parce qu’elle connait bien les lois divines, est même capable de les modifier.
Les sages qui ont réussi à acquérir la médecine de la corneille deviennent les maitres de l’illusion et peuvent transformer leur apparence. Trans-espèces ils sont ainsi capable de devenir la mouche sur le mur qui écoute ce qui se dit dans la pièce, d’être le lynx qui se faufile dans la nuit pour changer de territoire , l’aigle qui vole haut dans le ciel pour prendre du recul sur le monde ou l’élan qui fonce en avant pour faire fuir tous les dangers et libérer le passage qui le guidera vers son destin .
Ces croyances négatives européennes sur la corneille et ces croyances extrêmement positives sur le même oiseau par les peuples amérindiens devraient nous faire réfléchir sur nos modes de projection .
On pourrait se demander pourquoi les peuples dits civilisés projettent presque toujours des pensées négatives sur les animaux.
On pourrait par la même occasion se demander s’il ne serait pas temps de cesser ces projections stupides qui parlent plus de nos fantasmes que des animaux eux-mêmes et s’il ne serait pas plus intelligent de les regarder avec empathie en essayant de les percevoir comme ils sont et non comme on voudrait qu’ils soient ?
Expression
Bayer aux corneilles
L’expression signifie rester la bouche ouverte à regarder en l’air.
Contrairement à ce que l’on imagine d’abord « bayer » ne veut pas dire « bailler »dans le sens « bâiller de fatigue », mais juste garder la bouche ouverte. Le terme était employé au XIIe siècle et n’est plus utilisé aujourd’hui. Le mot corneille, lui, évoque bien l’oiseau, mais pas que . Au XVIe siècle, le mot désignait aussi les objets insignifiants .
Bayer aux corneilles veut donc dire rester la bouche ouverte en regardant le ciel ou des objets sans valeur. L’expression est aussi employée dans le sens de « rêvasser ou perdre son temps ».
Bien que proche l’expression est aux antipodes « de rester bouche bée » ou ici on ouvre la bouche d’admiration.
D’autres expressions s’en rapprochent et montrent le 2e sens de corneille . Au XVIe siècle, voler aux corneilles voulait dire chasser un gibier sans valeur .
« On aurait dit qu’il passait tout son temps allongé sur le divan de récupération à bayer aux corneilles. »
Pierre Lemaitre
Citation
Fable de l’écrivain grec Esope qui montre que les humains avaient déjà perçu la grande intelligence de la corneille en 564 avant jésus christ
La corneille et la cruche.
« Un jour, une corneille altérée trouva pour son bonheur une cruche contenant de l’eau. Mais, hélas! lorsqu’elle voulut boire, elle constata que le niveau de l’eau était si bas qu’elle ne pouvait l’atteindre de son bec. Elle essaya bien de renverser la cruche, mais en vain: celle-ci était trop lourde.
La corneille assoiffée désespérait de boire lorsqu’il lui vint une idée. Elle se saisit d’un caillou et le laissa tomber dans la cruche. Elle en mit un autre, puis un autre, un autre encore, et ainsi de suite. Peu à peu, l’eau montait dans le récipient et, bientôt, notre corneille put étancher sa soif.
Morale de cette histoire: persévérance et présence d’esprit nous permettent souvent d’obtenir ce que nous désirons. »
*Plumes sétiformes
Les plumes sétiformes ou vibrisses sont des plumes fines. Elles ressemblent à des poils et sont disposés sur le front à la commissure des yeux ou à la base du bec des oiseaux . Elle sont des récepteurs sensoriels .
*Houspillage
Le houspillage est un comportement de défense pratiqué par de nombreuses espèces animales Il consiste a attaquer ou harceler un prédateur pour lui faire passer l’envie de tuer . La pratique est fréquente chez les oiseaux. Le houspillage est parfois lié au cleptoparasitisme comme c’est le cas avec la corneille qui n’hésite pas à houspiller des prédateurs comme le buse ou l’autour des palombes et en profite pour leur voler leur proie .
*Eva Meijer : les animaux et leurs langages (Presse de la cité)
* Le génie des oiseaux Jennifer Ackerman (Editions Marabout sciences nature)