- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Classe: Aves
- Famille : Sittidae
- Ordre :Passeriformes
- Genre : Sitta
Présentation
Gisèle la sittelle torchepot vient voir s’il reste des graines. Mais non ! Je ne donne plus de graines au printemps, car la nourriture fraiche est à nouveau disponible avec le retour du beau temps et la hausse des températures . il va falloir attendre les premières gelées pour en retrouver .
La Sittelle torchepot fait partie de l’ordre des passereaux et de la famille des sittidae qui compte 1 genre (Sitta) et 29 espèces dans le monde.
Les sittelles ont pour caractéristique commune une grosse tête avec un long bec, un cou assez court , un corps de forme ovale assez trapu, une queue courte et des petites pattes avec des griffes puissantes et plutôt longues. La plupart des espèces ont aussi un trait sombre qui traverse la tête en passant par l’œil et partagent une même façon de s’exprimer par des cris sonores . Les sittelles vivent dans les forêts des régions tempérées d’Europe et d’Asie . Elles sont généralement sédentaires et restent toute l’année dans le même lieu. Les petits déplacements sont surtout le fait des jeunes qui partent vers de nouveaux territoires ou sont causés par la recherche d’une meilleure nourriture.
Deux espèces vivent en France : notre Sittelle torchepot (sitta europea) que l’on peut retrouver dans les milieux boisés ainsi que dans les parcs et jardins, et la sittelle corse (Sitta whiteheadi), plus petite et dotée d’un sourcil blanc, qui est endémique de l’ile de beauté comme son nom l’indique.
Description
La Sittelle torchepot est un oiseau de taille moyenne (17 à 28 grammes ) elle est facilement reconnaissable avec son long bec gris bleu en forme d’épée bec et ses bandeaux noirs ,de chaque côté de la tête, qui partent des lores et traversent toute la face . Les joues en dessous de ce bandeau sont blanches. L’iris de l’œil est marron foncé. Au niveau des couleurs la sittelle est comme coupée en deux . le dessus est entièrement gris bleu tandis que la partie inférieure est de couleur saumon. Les pattes sont de couleur corne et portent des ongles très acérés. Entre mâle et femelle, le dimorphisme est léger et l’on peut juste noter des couleurs un peu plus intenses chez le mâle. La sittelle est un oiseau expressif qui lance des cris caractéristiques et sonores : « Twi, Twi, Twi » .
C’ est aussi un oiseau très agile et elle escalade les arbres avec une grande aisance.
Elle a la particularité de se positionner souvent la tête en bas. Elle est même le seul oiseau d’Europe capable de descendre ou de monter d’un arbre dans cette position.
Alimentation
La Sittelle torchepot se nourrit principalement d’insectes à la belle saison et complète ses repas par des graines et des baies en automne en hiver . Les juvéniles sont nourris presque exclusivement d’insectes (Chenilles, coléoptères , lépidoptères ou araignées). Elle vient volontiers aux mangeoires en hiver quand la nourriture se fait plus rare .
Quand la sittelle vient à la mangeoire en hiver .
Nidification
C’ est une espèce monogame et le couple occupe son territoire toute l’année. Le mâle chante pour marquer le territoire et attirer la femelle. La période des amours débute au mois de mars . Avant l’accouplement mâle et femelle, exécute une danse nuptiale à base de vols légers et tremblotants. Le mâle expose également son plumage, se redresse, exécute des vols en cercle et fait des offrandes de nourriture à la femelle . Pour la nidification la Sittelle torchepot est cavernicole, c’est-à-dire que ses nids sont faits dans des cavités qui peuvent être un trou dans un arbre, une anfractuosité dans les rochers ou l’ancien nid d’une autre espèce. Si l’entrée est trop petite, la femelle l’agrandira . S’il est trop large, la femelle le refermera en utilisant de la boue, de l’argile et même parfois des bouses de vaches . De là vient son nom de torchepot (voir section, étymologie) .
La femelle pond de 5 à 8 œufs blancs légèrement tachetés qu’elle incubera pendant une quinzaine de jours . Les juvéniles sont nourris par les deux parents et quittent définitivement le nid 20 à 26 jours après leur naissance . Une fois au sol, ils continueront à être surveillés et nourris par leurs parents jusqu’à ce qu’ils soient autonomes ( 15 à 20 jours).
Distribution
La Sittelle torche pot est présente dans toute l’Europe tempérée du Maroc à la Fennoscandie en passant par les iles britanniques . On peut également la rencontrer en Turquie , en Iran , en Russie, en chine ,au japon, en Corée du Nord et du Sud et jusqu’à la péninsule du Kamtchatka.
Carte GBIF de la présence de la Sittelle torchepot dans le monde https://www.gbif.org/fr/species/2484916
Taxonomie
La sittelle torchepot a été décrite et nommée pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné sous le nom de Sitta Europaea.
Le nom de la famille des Sittidae a été créé par l’ornithologue français René Primevère Lesson en 1828.
Étymologie
Le nom de genre Sitta vient du latin « sitte » qui désigne, selon Aristote, une sorte de pie ou de pic. Raison pour laquelle Sittelle prend deux TT et non un seul comme on a tous tendance à l’écrire dans un premier temps.
L’épithète « europaea » renvoie à la zone de distribution de l’espèce.
Le nom vernaculaire sitelle vient du nom de genre.
Le mot « torchepot », lui, est un assemblage de deux mots. « Torchis » et « pot ».
Torchis, pour mettre en avant son activité de maçonnerie. La sittelle se sert en effet son bec comme truelle pour diminuer l’entrée de son abri à la taille qui lui convient et le protéger ainsi des prédateurs. Elle utilise pour cela des cavités naturelles ou des trous (des pots) déjà creusés par des pics. Le ciment « maison » qu’elle fabrique pour réduire l’entrée est constituée de boue mélangée à sa propre salive.
« Pot » fait aussi référence aux nichoirs à oiseaux qui à une certaine époque se vendaient sous la forme de pot en terre cuite.
Noms vernaculaires
Ce passereau était autrefois appelé pic-mâçon. Les Italiens l’appellent d’ailleurs toujours ainsi, « picchio muratore ». Les allemands disent Spechtmeise, la mésange pic. En espagnol « trépador » évoque ses qualités de grimpeur. Les portugais gardent cette idée en ajoutant la couleur et parle du Trepadeira-azul, le grimpereau bleu. Les Anglais, eux, ont mis en avant la force de son bec capable de broyer les noix et les noisette comme à coup de hache et l’ont baptisé « nuthatch »
La sittelle à la particularité de se positionner souvent la tête en bas. Elle est même le seul oiseau d’Europe capable de descendre ou de monter d’un arbre dans cette position.
Le naturaliste Buffon qui a le premier nommé cette espèce, rapporte que l’oiseau était aussi appelé (à tort selon lui) grand-grimpereau, pic bleu, casse noix ou casse-noisette en raison de sa capacité à briser les coques dures.
Le nom casse-noix est aujourd’hui utilisé pour désigner un autre oiseau, le cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes) qui fait partie de la famille des corvidés.
Les 29 espèces de Sittelles
Sitelle de Sibérie (Sitta arctica)
Sittelle bleue (Sitta azurea)
Sittelle à poitrine rousse (Sitta canadensis)
Sittelle à poitrine blanche (Sitta carolinensis)
Sittelle du cachemire (Sitta cashmirensis)
Sittelle à ventre marron (Sitta castanea)
Sittelle de blyth (Sitta cinnamoventris)
Sittelle torchepot (Sitta europaea)
Sittelle superbe (Sitta formosa)
Sittelle veloutée (Sitta frontalis)
Sittelle de l’Himalaya (Sitta himalayensis)
Sittelle des Bahamas (Sitta insularis)
Sittelle de Kruper (Sitta krueperi)
Sittelle kabyle (Sitta ledanti)
Sittelle à joues blanches (Sitta leucopsis)
Sittelle géante (Sitta magna)
Sittelle des naga (Sitta nagaensis)
Sittelle d’indochine (Sitta neglecta)
Sittelle Neumayer (Sitta neumayer)
Sittelle des Philippines (Sitta oenochlamys)
Sittelle de Przewalski (Sitta przewalshii)
Sittelle à tête brune (Sitta pusilla)
Sittelle pygmée ( Sitta pygmaea)
Sittelle à bec jaune (Sitta solangiae)
Sittelle des rochers (Sitta tephronota)
Sittelle du victoria (Sitta victoriae
Sittelle de chine(Sitta villosa)
Sittelle corse (Sitta whiteheadi )
Sittelle du yunan (Sitta yunnanensis)