- Règne : Animalia
- Classe : Insecta
- Ordre : Lepidoptera
- Famille : Nymphalidae
- Sous-famille :Satyrinae
- Genre : Coenonympha
Présentation
Très rare dans ma région, je ne l’ai vu qu’une seule fois. C’était il y a quelques années au mois de juin. Et ce n’était même pas sur mon terrain, mais chez une cliente qui habite à quelques kilomètres . Quand je l’ai vu, j’ai immédiatement arrêté de tailler la haie et je suis allé chercher mon appareil photo dans mon fourgon. J’ai passé ensuite près de 30 minutes à essayer de le photographier. Le paysagisme, c’est bien, mais les papillons et les insectes, c’est sacré.
Le Céphale, appelé aussi Arcanie, est un lépidoptère de la famille des Nymphalidae, de la sous-famille des satyrinae et du genre Coenonympha. Ce genre compte parmi ses membres de nombreux papillons qui peuvent être facilement confondus avec le Céphale. Dans ma région, le Procris ou Fadet commun qui fait partie du même genre est bien plus présent et même très commun .
Description
Le dessus des ailes antérieures du Céphale mâle est brun orangé avec des bords marron . La bordure marron est moins large chez la femelle. Le dessus des ailes postérieures est brun. Le dessus des ailes postérieures est brun. Le dessous des ailes antérieures est brun orangé avec une fine ligne argentée sur les bords . On y trouve aussi un ocelle noir pupillé de blanc et cerclé par une ligne orange plus foncé » . Le dessous des postérieures est brun orangé avec une large bande blanche et plusieurs ocelles noirs pupillés de blancs et cerné d’une ligne plus sombre .
On en trouve trois le long de la blanche et un autre décalé de l’autre côté de la bande. La taille des ocelles est variable et peut changer d’un individu à l’autre . Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles et sont reconnaissables à leur abdomen plus épais .Le tour des ailes est frangé de blancLe céphale vole de du mois de mai au mois de juillet en plaine et de mai à aout en montagne où on peut le rencontrer jusqu’à 2000m . Il n’y a qu’une seule génération par an .
Il se pose toujours avec les ailes relevées.
Reproduction
Après l’accouplement, la femelle pond une cinquantaine d’œufs déposés isolément l’un après l’autre sur l’une des plantes hôtes .
La chenille est verte avec des lignes longitudinales blanches qui vont de la tête au bout de la queue. Elle se développe en fin de saison puis hiberne au quatrième stade. Elle reprend son activité au printemps et se nymphose deux mois plus tard .
Les chenilles sont solitaires et effectuent leur métamorphose au pied de la plante hôte . Le papillon émerge 15 jours après.
Distribution
Le Céphale est présent dans toute l’Europe à l’exception des iles britanniques et des pays plus au nord comme la Norvège, le nord de la suède ou la Finlande. On peut également trouver quelques colonies isolées en Afrique , en Iran ou au Canada sur les bords de la baie d’Hudson.
Plantes hôtes
Ses plantes sont principalement des graminées (poacées) comme le pâturin des prés (Poa pratensis) , la fétuque des brebis ( Festuca ovina), la houque laineuse (holcus lanatus) ou la mélique ciliée (melica ciliata).
Taxonomie
Le Céphale a été initialement nommé Papilio arcania par le naturaliste suédois Carl von linné. Le genre Coenonympha a été donné par l’entomologiste bavarois Jacob Hubner en 1819.
Étymologie
Le nom de genre Coenonympha vient des mots grecs « Koïnos » , ensemble, et « numphé » nymphe. Son sens ici n’est pas clairement compris . On retrouve la racine « koinos » chez les espèces dont les adultes ou les larves vivent ensemble comme chez les libellules chez les libellules coenagrions qui fonctionnent en tandem. Mais ici, ce n’est pas le cas .
Les chenilles du céphale ne vivent pas en en groupe et les imagos non plus. Le sens reste donc un peu obscur .
Il est possible que l’ entomologiste Jakob Hühner, qui est à l’origine de ce nom, ait voulu signifier que le genre « Coenonympha » est commun à de nombreuses espèces de la famille des Nymphalidae.
On trouve en effet plusieurs papillons dans ce genre comme le Céphale, le Céphalion, le Satyrion, Le Mélibée ou Fadet de l’élyme, le Fadet commun, le Fadet des laiches, le Fadet des garrigues, le Fadet de la mélique ou celui des garrigues, etc.
On peut aussi imaginer qu’à l’époque le Céphale était le papillon que Jakob Hühner voyait le plus souvent dans son jardin.
L’épithète Arcania renvoie à la mythologie comme c’est souvent le cas avec Linné . Arcania ou Arcadia était l’une des 50 filles de Danaos que l’on connait mieux sous le nom des Danaïdes . Chacune avait été mariée de force aux 50 fils de son frère Aegyptos un roi africain gouverneur de l’Arabie.
Le nom vernaculaire Céphale a été donné par l’entomologiste français Etienne Louis Geoffroy en 1762. Il fait lui aussi référence à la mythologie grecque . Céphale était un prince thessalien qui avait épousé Procris. Mais Eos était aussi très amoureuse de Céphale . Pour éprouver son amour, elle lui demanda de tester la fidélité de son épouse . Il se rendit chez elle sous un déguisement et réussit à séduire Procris qui fut chassée du palais . Plus tard Procris revint dans sa maison sous l’aspect d’une jeune fille séduisante et réussit, elle aussi, à le séduire.
Le Céphale a aussi été appelé Papillon arcanie, le satyre arcarius ou le satyre céphale .
Dans les autres pays le nom met souvent l’accent sur les ocelles présentes sur le papillon .
Les anglais disent Pearly Heath ( le perlé des bruyères).
Les allemands Perlgrasfalter (papillon perle)
Les espagnols Mancha leonada (la tache fauve)
Les suédois Pärlgräsfjäril (le papillon perlé)
Les polonais Tweekleurig hooibeestje (la punaoide de foin bicolore)
Les estoniens Kirju-aasasilmik (Oeillet rayé )