Hérons garde bœufs (Bubulcus ibis ) et vaches charolaises (Bos taurus taurus) 2 juin 2022

  • Règne : Animalia
  • Embranchement : Chordata
  • Classe: Aves
  • Famille : Ardeidae
  • Ordre : Pelecaniformes
  • Genre : Bulbucus

Hérons garde bœufs (Bubulcus ibis ) et vaches charolaises (Bos taurus taurus)

Ou le parfait exemple de ce que l’on appelle une relation « mutualiste ».

Ce type de relation, qui est assez fréquente dans le monde du vivant, consiste en un arrangement “gagnant-gagnant” entre deux espèces distinctes. Elle est aussi nommée « interaction à bénéfices réciproques ». Elle peut aussi bien avoir lieu entre deux espèces animales qu’entre une espèce animale et une végétale.

Un exemple entre animaux connu est celui l’anémone de mer et du poisson clown.

Le poisson clown a un mucus sur le corps qui le protège du venin de l’anémone, ce qui lui permet de se mettre à l’abri entre ses tentacules. En retour, il sert de leurre pour attirer les proies qui seront ensuite neutralisées et mangées par l’anémone. Il défend aussi cette dernière contre les éventuelles attaques de poisson qui pourraient avoir envie de la « brouter » et nettoie ses tentacules des parasites.

Moins connu est le mutualisme (ou myrmécophilie) qui existe entre l’acacia « corne de bœuf » que l’on trouve en Amérique centrale et la fourmi « Pseudomyrmex ferruginea ».

L’acacia fournit un abri idéal aux fourmis qui peuvent s’y reproduire en toute quiétude et s’y nourrir grâce à des petites excroissances de l’arbre riches en protéines et en sucre. En échange, les fourmis défendent férocement l’arbre des attaques d’insectes  ou de mammifères.

Le même genre de mutualisme existe  aussi au Kenya entre l’acacia myrmécophyte  drepanolobium et la fourmi  Crematgaster mimosae. Ces dernières sont tellement agressives  et défendent si bien l’arbre que même les gros mammifères comme les éléphants  ou les girafes n’osent plus s’en approcher .

Le principe est le même pour ce qui concerne le bœuf (la vache) et le héron garde bœufs que l’on appelle aussi parfois « pic bœufs ».

Le héron garde bœufs débarrasse le bœuf des parasites qui le tourmentent. En échange, il peut se nourrir sur son dos et profite aussi du mouvement des vaches qui fait sortir des herbes les insectes dont il raffole (sauterelles, grillons, mouches, etc )

Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis – Western Cattle Egret)

Le héron garde bœuf est un échassier, mais contrairement aux autres hérons, il peut parfois vivre dans des plaines loin des cours d’eau, voire à proximité des agglomérations. Son régime est essentiellement insectivore, même s’il lui arrive aussi de se nourrir de petits invertébrés comme des grenouilles.

Originaire d’Espagne des régions du sud de l’Espagne, du Portugal et de l’Afrique, le héron garde bœufs est l’un des oiseaux dont le territoire s’est le plus étendu et on le trouve maintenant dans de nombreux pays .

C’est un migrateur partiel.

Seuls les oiseaux qui vivent le plus au nord migrent à la recherche de climat plus doux pour passer l’hiver. Les autres sont sédentaires et vivent dans le même endroit toute l’année.

Il est parfois difficile de distinguer le héron garde bœuf (Bubulcus ibis), de l’aigrette garzette (Egretta garzetta).

Le critère le plus simple pour reconnaitre l’aigrette garzette est la couleur de ses pattes, noires avec des doigts jaunes. Autre signe de reconnaissance, ses deux longues plumes très fines à l’arrière de la tête en plumage nuptial. Son bec est noir et assez fin.

Le héron garde bœuf, lui, est légèrement plus petit que l’aigrette garzette et son bec n’est pas noir, mais jaune ou orangé. En plumage internuptial ses pattes sont plus claires, le plumage se colore d’un rosé orangé et son bec peut devenir presque rouge.

Autres exemples de relations inter-espèces

Symbiose:

Contrairement au mutualisme qui est un arrangement non indispensable (chaque espèce peut aussi vivre dans l’autre) la symbiose implique un lien plus durable et nécessaire. Les espèces ont besoin l’une de l’autre pour vivre.

Commensalisme :

Interaction entre deux espèces dans laquelle une seule tire profit sans causer de nuisances à l’autre. (Par exemple quand un oiseau se sert des poils d’une autre espèce pour construire son nid ou que la première espèce profite de la nourriture de la seconde).

Amensalisme :

Interaction entre deux espèces qui se révèle nuisible pour l’un des partenaires et neutre pour l’autre.

Parasitisme

Interaction entre deux espèces où l’une des deux tire profit de l’autre pour se nourrir, s’abriter ou se reproduire. La relation est toujours nuisible pour l’hôte.

Synanthropie

Interaction qui nous concerne davantage puisqu’elle désigne la relation que certaines espèces, dites sauvages, peuvent entretenir avec les humains.

Exemple : les hirondelles qui utilisent souvent des bâtiments humains pour faire ses nids ou les goélands qui profitent des déchets rejetés par les humains pour se nourrir.

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