Antispecisme/ spécisme (définition)

« Je ne suis pas antispéciste. C’est le mot antispéciste qui est venu se poser, un jour, sur ce que je suis depuis toujours. »

Les mots « antispécisme » et « spécisme » sont construits sur le même modèle que « racisme » et « antiracisme ».

Le raciste est celui qui considère consciemment ou inconsciemment que sa race est supérieure et qu’il peut traiter les autres races avec moins de respect que la sienne. Le traitement peut bien sûr varier de la condescendance au mépris, mais peut aussi très vite dériver vers des excès insoutenables. Puisqu’il sous-estime l’autre et qu’il le juge comme ayant moins de valeur que lui, il ne sent plus obligé de le traiter comme il traite ses semblables.
L’esclavage ou le nazisme nous ont hélas montré à quoi pouvait aboutir ce type de raisonnement.

L’antiraciste au contraire considère, lui, que toutes les races se valent. Que chacune à ses particularités, ses qualités et ses travers, mais qu’aucune ne vaut mieux qu’une autre. Il traitera donc « l’autre « comme il se traite lui-même et aura envers lui les mêmes égards qu’il a envers les membres de sa communauté.

Le spéciste est celui qui considère que son espèce (les humains) est supérieure à toutes les autres espèces animales et qu’il peut donc traiter ces dernières avec moins de respect que la sienne. Allant beaucoup plus loin que pour les autres races, il considère même qu’il peut les traiter comme des objets et en faire à peu près ce qu’il veut comme il le ferait d’une simple marchandise. Les vendre, les acheter, les maltraiter, les abandonner, les utiliser, les enfermer, les jeter, les torturer ou même les exterminer.
Personne n’aurait l’idée d’arracher un enfant à sa mère alors qu’on arrache le veau à la vache. Personne n’aurait l’idée de couper un être humain en deux vivant puis de le jeter dans l’eau bouillante alors que c’est ce que nous faisons au homard.
Personne n’aurait l’idée d’attacher un enfant toute la journée à un piquet alors qu’on le fera avec un chien, un cheval ou un âne.

L’antispéciste au contraire considère que toutes les espèces se valent et que chacune est parfaite en son genre. Les humains ont certes des qualités, mais les autres animaux en ont tout autant, bien que différentes. L’homme a une pensée réflexive et une grande capacité d’analyse, mais l’oiseau voit en quadrichromie et le cachalot, lui, peut sonder à 3000 ou 3500 mètres, ce que l’homme est bien incapable de faire.
De là découle forcément toute une philosophie de vie qui sera très différente de celle du spéciste.
Le point de vue avec lequel on regarde un être vivant et la place qu’on lui donne modifient forcément le comportement qu’on va avoir avec lui.
On ne traite pas de la même façon un cochon que l’on désigne sous le nom générique de « cochon » et que l’on considère comme une simple marchandise (un pré-jambon) ou un cochon que l’on nomme Jean-Pierre et que l’on considère comme un être vivant sensible doué de grandes qualités et ayant autant (ni plus , ni moins) de valeur que nous.

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