Le mot oothèque est composés des deux mots grecs, ôión , œuf et thêkê, boite. Et il s’agit bien d’une boite à œufs puisqu’elle peut en contenir entre 200 et 300 œufs. Après l’accouplement, la ponte a lieu à l’automne durant les mois d’octobre ou novembre . La femelle secrète l’oothèque grâce ses valves génitales en même temps qu’elle pond les œufs . La sécrétion ressemble à la soie dont sont faits les chrysalides des papillons. Elle se présente sous la forme d’une solution crémeuse qui durcit au contact de l’air . La précision et la technique avec lesquelles la femelle élabore l’oothèque peut être comparées à la manière et à la précision avec laquelle les imprimantes laser construisent des objets.
Une fois durcie, cette coque de forme ovale protège les œufs des rigueurs de l’hiver à venir .
Chez la mante religieuse cette coque mesure à peu près 6 cm. La femelle peut installer son oothèque sur différents supports. Cela peut être sur un piquet ou sur mur, entre des pierres ou sur un arbuste pourvu que les branches soient suffisamment solides pour soutenir la « boite ».
Les larves de mante religieuse sortiront au printemps de l’oothèque . Après une première mue, la petite mante ressemble déjà à l’adulte . Elle est alors très vulnérable et elle est la proie de nombreux prédateurs . Sur 200 ou 300 larves, très peu parviendront à l’état adulte.
Cette oothèque a été visiblement attaqué par un animal qui en a croqué la partie haute .
Plusieurs animaux fabrique des oothèques . Parmi les insectes on peut évoquer les blattes mais certains mollusques et quelques poissons fabriquent aussi des oothèques pour protéger leurs œufs
« Montrons sous un meilleur aspect l’insecte aux tragiques amours. Son nid est une merveille. Dans le langage scientifique, on l’appelle oothèque, la « boite à œufs ». »
Jean Henri Fabre (Souvenirs entomologiques)