L’oiseau qui est conçu pour parcourir la moitié du monde, l’homme l’enferme dans une cage où il s’ennuie à mort et crie : Car
L’oiseau dans sa cage est malheureux.
Il ne chante pas de joie, mais de rage.
Arthur Schopenhauer
On peut compter sur les doigts d’une main les grands philosophes qui se sont intéressés à la cause animale.
La plupart se sont concentrés sur des concepts humains et certains pensaient même que les animaux étaient des sous-êtres juste bons à servir les humains.
Le pire de tous est sûrement Descartes qui disait que l’animal n’est rien d’autre qu’une sorte de machine perfectionnée. Il créa même la théorie de l’animal-machine selon laquelle l’animal est semblable aux mécanismes des machines et n’a donc ni conscience, ni pensée. Dans une sorte de sursaut de générosité étrange dans ce cadre monstrueux, Descartes reconnaît toutefois qu’il y a une différence entre l’animal-machine et l’animal et que ce dernier est vivant et qu’il possède une sensibilité.
La Théorie est tragique et d’une bêtise sans nom. Elle fut critiquée dès sa sortie par d’autres penseurs amis des animaux, mais fut tout de même influente dans certains milieux. On n’ose imaginer les dégâts qu’elle a pu faire sur les gens influençables et crédules pour qui Descartes était un modèle à suivre.
Comme quoi le meilleur et le pire peuvent se côtoyer à l’intérieur d’un être humain. Car Descartes a sans conteste joué un rôle important dans l’évolution de la pensée de son époque. On peut donc s’étonner que l’intelligence qu’il a manifestée dans certains domaines n’ait pas su le prévenir de la stupidité du raisonnement qu’il tenait sur le monde animal.
L’un des rares qui ait toujours pris fait et cause pour les animaux est Arthur Schopenhauer. Son œuvre elle-même est pétrie de référence aux animaux et leur donne une place très importante.
Pour moi l’un des plus grands penseurs de tous les temps, l’un des plus lucides et celui qui a le mieux vu les travers des humains, leur arrogance, leur prétention, leur capacité à s’illusionner et à prendre des chimères pour des réalités. Peut-être même le plus grand observateur des humains que l’on n’ait jamais connus et l’un des rares à s’être approché de la réalité de ce qu’est l’amour.
. « Le monde comme volonté et représentation » reste un livre phare qui est encore aujourd’hui d’une grande modernité tant les propositions que l’on y trouve sont lumineuses et les intuitions fulgurantes.
J’invite d’ailleurs tous les photographes ou les personnes qui se posent des questions sur la subjectivité de la perception à lire ce qu’il écrit sur la « représentation » et à se poser avec lui cette question : est-ce que ce que je vois est l’objet lui-même (en soi) ou seulement notre propre peinture (représentation) de cet objet.
On ne s’en rend pas compte, mais cela change tout. Croire que l’on voit le réel ou comprendre que l’on ne fait que le « peindre » modifie notablement notre rapport au monde.
Et pour aller plus loin sur le domaine de notre relation aux animaux, en profiter pour se demander si ce que nous voyons et percevons est plus « vrai » et plus juste que ce que perçoit du monde un chien, une limace, un poisson ou un oiseau.
Goethe, mais aussi Wagner, Bergson, Tolstoï ou Tomas Mann admiraient la force de la philosophie de Schopenhauer. L’écrivain contemporain Michel Houellebecq, qui le considère comme l’un de ses maîtres à penser, a écrit un livre sur lui :« En présence de Schopenhauer ».
Freud lui même, a expliqué que l’œuvre de Schopenhauer l’avait profondément marqué et l’avait inspiré pour la création de quelques-unes de ses théories les plus connus comme celle de l’inconscient. On peut en effet en trouver les prémices dans l’œuvre de Schopenhauer sous une autre forme.
Parallèlement à cette critique nécessaire et méritée des humains, il a développé dans son œuvre une pensée qui vise à redonner des lettres de noblesse aux animaux.
Proche par sa pensée des bouddhistes qu’il admirait pour leur grande sagesse sur le sujet, il n’a eu de cesse de rappeler que les animaux étaient des êtres vivants, fait dans la même chair que l’homme et qu’à ce titre ils méritaient tout notre respect.
Il critiquait le statut d’objet que les hommes leur avaient donné et accusait l’église d’être à l’origine du fossé qui s’était creusé au fil du temps entre les hommes et nos amis les bêtes. Selon ses propres mots, “l’église avait arraché l’homme au monde animal” dont il faisait pourtant complètement partie.
Il citait pour cela les textes sacrés et notamment la genèse dans lequel on peut trouver des textes qui tendent à établir une hiérarchie entre l’animal et l’homme et qui incitent ces derniers à se servir des animaux comme de simples objets à leur service.
« Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
1.24
Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
1.25
Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.26
Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
1.27
Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
1.28
Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
« Le créateur, écrivait Schopenhauer dans Parerga & Paralipomena , offre à l’homme tous les animaux, comme ni plus ni moins que des choses, sans même lui recommander de les bien traiter, comme le fait aujourd’hui dans la plupart des cas un marchand de chiens quand il se sépare des petits, et cela afin qu’il en soit le maître, c’est-à-dire qu’il fasse d’eux ce qui lui plait […] Malheureusement les suites de ce début se font encore jusqu’à ce jour parce qu’elles se font passer dans le christianisme, dont la morale, paraît-il, est la plus parfaite de toutes, ce qui devrait bien l’amener à mettre fin une bonne fois pour toutes à ces pratiques. Elle présente toutefois un grand et essentiel défaut qui l’en empêche, celui de limiter ses commandements à l’homme et de priver de droits l’intégralité du monde animal. » (Parerga & Paralipomena).
Schopenhauer est souvent considéré comme un philosophe bourru et misanthrope par les personnes qui ne l’ont pas lu. Il suffit pourtant de pénétrer dans son œuvre pour y lire la plus grande humanité. Ses concepts sur la volonté et la représentation sont magistraux et éclairent le monde d’une nouvelle lumière qui fertilise la pensée. Il fut le seul maître de Nietzsche qui l’admirait. Ce dernier considérait qu’il était le plus grand philosophe de tous les temps et il lui emprunta de nombreuses idées qu’il développa à sa façon. « La volonté de puissance » nietzschéenne découle notamment de la volonté schopenhauerienne. Essence intime de l’être chez Nietzsche, elle est « vouloir-vivre » chez Schopenhauer et unique force de vie.
Schopenhauer, c’est vrai, a toujours gardé une certaine distance par rapport aux humains, mais il a voué toute sa vie un véritable amour aux animaux et en particulier aux chiens
Son premier compagnon fut un épagneul blanc qu’il adora, puis à sa mort il eut un autre chien, de même race, qu’il appela “Atma” (l’âme du monde).
Il écrivit plusieurs textes sur eux et l’un de ses rares poèmes leur est même consacré. A sa mort il légua une partie de son héritage à son fidèle « caniche » et une autre partie à sa gouvernante pour qu’elle s’occupe “bien” de ce dernier jusqu’à sa mort.
Une anecdote rapportée par le musicologue Schinder Von Wartense qui l’aurait entendu de la bouche même de Schopenhauer décrit très bien les rapports qu’il avait avec ses chiens et montre la grande estime dans laquelle il les tenait.
« Un jour, un voyageur venu à notre table raconta une histoire arrivée récemment et tout à fait charmante à propos d’un tour réussi par un chien. Schopenhauer écouta le récit avec la plus grande attention et dit : « Oui, ce que vous nous racontez là est certainement vrai. J’y reconnais mes propres chiens. Ils sont supérieurs aux hommes. J’ai un caniche, et quand il fait une bêtise, je lui dis : fi, tu n’es pas un chien, tu n’es qu’un homme. Oui, un homme ! Tu devrais avoir honte. Alors il est tout honteux et va se coucher dans un coin. »
Tout le monde se tut, tandis que Schopenhauer souriait férocement.
Je lui dis alors à haute voix : « Herr Doktor, un homme qui appelle son chien ‘homme’ quand il veut l’injurier, un tel homme, ne devrait-on pas l’appeler ‘chien’ quand on veut lui faire honneur ? »
Schopenhauer dit alors : « Mais oui, je n’aurais rien contre. »
Autre anecdote au sujet de Schopenhauer et ses chiens venant du comédien Friedrich Haase.
« J’avais l’habitude de déjeuner au Englischer Hof, ainsi que l’honneur et le plaisir d’être assis en face du grand Schopenhauer, qui prenait également là ses repas sans jamais dire un mot, lisant ses journaux savants tout en mangeant. Lorsqu’il se levait de table il ne saluait personne, mais s’adressait seulement à très haute voix à son caniche jusque-là couché sous sa chaise : « viens homme ! Un jour, je remarquai que Schopenhauer par-dessus ses lunettes me regardait fixement avant de me dire tout à coup : « Monsieur Haase, je vous ai vu hier soir au théâtre où vous jouiez Faust et votre interprétation m’a beaucoup intéressé. » Le grand philosophe ajouta encore plusieurs choses que je ne puis rapporter ici tant elles étaient élogieuses, mais je puis au moins mentionner qu’à la fin, s’adressant à moi, il dit « adieu monsieur H », et à son chien : « viens homme ! »
Schopenhauer est contemporain de la création des premières associations animalières qui virent le jour à ce moment-là en Europe et aux états unis. La création en Angleterre de la première association pour la protection des animaux date de 1824. La première Spa, en France, vit le jour en 1845 et fut reconnue d’utilité publique en 1960. On imagine facilement comment étaient traités les animaux avant cette date.
Schopenhauer estimait que la religion aurait dû protéger les animaux de « la foule grossière insensible et souvent plus que bestiale ».
Dans les « Parerga et paralipomena », au chapitre sur la religion, il écrit :
« Il faut être obtus des cinq sens ou complètement chloroformé par l’esprit religieux, pour ne pas voir que l’animal est dans son essence absolument ce que nous sommes, et que la différence tient seulement dans l’accidence : l’intellect, et non dans la substance : la volonté. Le monde n’est pas une fabrique et les animaux ne sont pas des objets à l’usage de notre besoin. Cette façon de voir devrait rester bornée aux églises et aux auditoires philosophiques, qui au fond ne diffèrent pas tant. La constatation que nous venons de faire, par contre, nous donne la véritable règle à suivre dans le traitement des animaux. Je conseille aux fanatiques et aux prêtres de ne pas trop nous contredire à ce sujet ; car, cette fois, nous n’avons pas seulement pour nous la vérité, mais aussi la morale. »
Constatant que les religieux et la police ne faisaient rien pour protéger les bêtes des mauvais comportements des hommes il comprit alors que la défense des animaux devait obligatoirement passer par des associations privées. Dans plusieurs lettres il cite les sociétés de protections des animaux. Il y parle de « la si méritante Union munichoise pour la protection des animaux » […] ou de « l’honorable et très méritant conseiller aulique Perner qui sert d’exemple à l’Allemagne tout entière pour la protection des animaux contre la brutalité et la cruauté ».
Schopenhauer leur apporta tout son soutien moral et financier tout en regrettant que nos religions ne prennent pas modèle sur le bouddhisme qui enseigne le respect des animaux.
Pour ces raisons et quelques autres, il pensait que les religions dites monothéistes (juive, chrétienne, musulmane) étaient très inférieures aux religions indiennes ou chinoises qui prenaient grand soin du bien-être des animaux et considéraient, comme lui, que ceux-ci n’avaient pas moins de valeur que ceux-là.
Schopenhauer a été l’un des premiers philosophes européens à lire les ouvrages des religions indiennes et à les faire connaitre. Il avait notamment lu les “Upanishads” qui l’avaient fortement marqué. Il avait eu l’impression, disait-il, d’y retrouver l’essentiel de sa pensée.
Schopenhauer est mort à l’âge de 72 ans.
En 1858, deux avant de disparaitre, il était encore en pleine forme et écrivait à l’un de ces amis : « Voyez-vous, quand un homme a soixante-quatorze ou soixante-quinze ans, on parle d’un grand âge. Peu d’hommes passent la soixante-quinzième année. D’après cela, j’aurais encore cinq ans à vivre. Bah! nous verrons bien. Chacun peut se tromper, mais il me semble que j’ai encore vingt ans devant moi »
Le 21 septembre 1860 au matin, son médecin, en entrant chez lui, le trouva assis sur son canapé, inanimé, sans que ses traits trahissent la moindre altération.
Contrairement à ce que la légende aimerait nous faire croire sa chienne et sa servante ne furent pas ses seuls héritiers.
Le testament de Schopenhauer, daté du 26 juin 1852, soit 8 ans avant sa mort, établit en premier lieu le « Fonds de secours pour les soldats blessés dans les combats de 1848 et 1849, et pour les femmes et les enfants de ceux qui avaient succombé » comme légataire universel. Sont aussi nommés comme héritiers plusieurs parents éloignés que Schopenhauer voyait très peu. Son ami Julius Frauenstædt hérite lui des manuscrits et des exemplaires annotés de ses œuvres ainsi que des droits sur les éditions futures. L’exécuteur testamentaire Gwinner est également nommé et reçoit sa bibliothèque et ses objets d’art. Il lègue enfin à sa fidèle servante, Marguerite Schnepp, une rente confortable afin qu’elle puisse s’occuper correctement de sa chienne Atmâ, jusqu’à la fin de ses jours.
Interrogé sur le personnage qu’elle avait servi pendant des années la servante aurait dit de Schopenhauer : « Il crie parfois terriblement sur moi, mais il n’est pas méchant. On prétend que c’est un impie, et qu’il adore une vilaine idole nommée le Bouddha ; mais je n’en crois rien, car un jour, en époussetant ses livres, j’en ai trouvé un ayant pour titre la Vie des Saints ; il faut donc qu’il soit bon chrétien ».
Albert Schweitzer qui était lui aussi un grand défenseur des animaux (il est considéré comme un précurseur de l’antispécisme) reconnaissait que sa découverte de la pensée indienne grâce à Schopenhauer l’avait beaucoup influencé et lui avait fait comprendre que l’homme ne devait pas seulement se soucier des relations qu’il établissait avec ses semblables, mais de celles qu’il devait entretenir avec l’ensemble des êtres vivants sur la planète.
Quelques extraits de textes de Schopenhauer sur les animaux
“Les animaux sont principalement
et essentiellement la même chose que nous.”
Arthur Schopenhauer
“Le monde n’est pas une fabrique et les animaux ne sont pas des produits à l’usage de nos besoins. “
Arthur Schopenhauer.
“Ce qui rend si agréable la société de mon chien, c’est la transparence de son être. Mon chien est transparent comme le verre. S’il n’y avait pas de chiens, je n’aimerais pas vivre. “
Schopenhauer
“La compassion à l’égard des animaux est si étroitement liée à la bonté du caractère qu’on peut assurément affirmer que lorsqu’un homme se montre cru envers les animaux, il ne saurait être un homme bon.”
Arthur Schopenhauer
” Le chien, l’unique ami de l’homme, a un privilège sur tous les autres animaux, un trait qui le caractérise, c’est ce mouvement de queue si bienveillant, si expressif et si profondément honnête. Quel contraste en faveur de cette manière de saluer que lui a donné la nature, quand on la compare aux courbettes et aux affreuses grimaces que les hommes échangent en signe de politesse : cette assurance de tendre amitié et de dévouement de la part du chien est mille fois plus sûre, au moins pour le présent. “
Schopenhauer
“Quelle Jouissance particulière n’éprouvons-nous pas à voir n’importe quel animal vaquer librement à sa besogne, s’enquêter de sa nourriture, soigner ses petits, s’associer à des compagnons de son espèce, etc. en restant absolument ce qu’il est et peut-être. Ne fut-ce qu’un petit oiseau, je puis le suivre de l’œil longtemps avec plaisir. Il en est de même d’un rat d’eau, d’une grenouille, et, mieux encore, d’un hérisson, d’une belette, d’un chevreuil ou d’un cerf. Si la vue des animaux nous charme tant, c’est surtout parce que nous goûtons une satisfaction à voir devant nous notre propre être simplifié. Il y a seulement une seule créature menteuse : l’homme. Chaque autre créature est vraie et sincère, car elle se montre telle qu’elle est et se manifeste telle qu’elle se sent. Une expression emblématique ou allégorique est de cette différence fondamentale, c’est que tous les animaux se manifestent sous leur forme naturelle ; cela contribue beaucoup à l’impression si heureuse que cause leur vue. Elle fait toujours battre mon cœur de joie, surtout si ce sont des animaux en liberté.”
Arthur Schopenhauer
“Aussi infailliblement que le chat se met à ronronner quand on lui caresse le dos, aussi sûrement on voit une douce extase se peindre sur la figure de l’homme qu’on loue.
Arthur Schopenhauer
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L’oiseau qui est conçu pour parcourir la moitié du monde, l’homme l’enferme dans une cage où il s’ennuie à mort et crie : Car
« L’oiseau dans cage est malheureux
Il ne chante pas de joie, mais de rage »
Et son plus fidèle ami, le chien si intelligent, l’homme l’attache à la chaîne ! Je ne vois jamais un chien dans cette situation sans éprouver de pitié pour lui et une profonde indignation à l’égard de son maître et je pense avec satisfaction au cas relaté il y a quelques années par le Times : un lord qui avait un grand chien de garde, traversant sa cour un jour se mit à caresser ce chien qui lui déchira aussitôt le bras de haut en bas » – avec raison ! Il voulait dire par là : « Tu n’es pas mon maître, mais mon diable, qui fait de ma courte existence un enfer. » Qu’il en advienne ainsi à quiconque tient un chien en laisse.
Arthur Schopenhauer
Quel mystère impénétrable est donc enfermé dans chaque animal ! Regardez la première bête venue, regardez votre chien : avec quelle joie, quelle confiance il se laisse vivre ! … Ainsi le chien existe aussi frais, aussi neuf, aussi fort que si c’était aujourd’hui son premier jour, que si son dernier jour ne pouvait jamais venir et dans ses yeux luit le principe indestructible, la force primitive qui l’anime.
Arthur Schopenhauer
« L’hypothèse selon laquelle les animaux n’ont pas de droits et l’illusion que la façon dont nous les traitons n’a aucune signification morale est un exemple positivement scandaleux de la grossièreté et de la barbarie occidentale. La compassion universelle est la seule garantie de la moralité. »
« Les animaux possèdent la beauté sans vanité, force sans indolence, courage sans férocité et toutes les vertus de l’homme sans ses vices. »
« Les hommes, sont les démons terrestres, et les animaux les âmes torturées par ceux-ci. »
Arthur Schopenhauer