- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Classe: Aves
- Famille : Paridae
- Ordre :Passeriformes
- Genre : Parus
La mésange charbonnière est une espèce de passereaux de la famille des Paridae qui regroupe 14 genres et 64 espèces qui portent toutes le nom de mésange. Dix espèces vivent en Europe et 6 en France.
En plus de la charbonnière (Parus major ) on peut donc voir dans son jardin la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) , la mésange nonnette (Poecile palustris) , la mésange huppée (Lophophanes cristatus), la mésange boréale (Poécile montanus) et la mésange noire (Periparus ater).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la mésange à longue queue (aegithalos caudatus) n’est pas une mésange. Elle ne fait pas partie de la famille des Paridae mais de celle des Aegithalos et s’appelle désormais, l’orite à longue queue.
Les Paridae sont des oiseaux qui s’adaptent très bien aux différents habitats et qui ont un régime mixte composé de graines et d’insectes.
Description
Elle est la plus grande des mésanges (major) et l’un des oiseaux que l’on voit le plus aux jardins avec la mésange bleue, le merle ou le rouge-gorge. On l’identifie facilement avec sa calotte noire, ses joues blanches, son ventre jaune, son dos verdâtre et sa bande ventrale noire. Ses ailes et sa queue sont noires et paraissent teintées de bleu par moment . Elle possède une bande alaire blanche qui traverse le début des ailes de bas en haut .
Les juvéniles sont plus ternes. La calotte n’est pas noire, mais gris foncé . Le corps est jaune pâle et la bande ventrale plus fine est en train d’apparaitre . les joues, elles aussi, sont encore jaune pâle. Elles deviendront blanches un peu plus tard
Alimentation
Son alimentation est variée . Au printemps et en été, elle est essentiellement insectivore et elle devient granivore en hiver . Elle vient alors volontiers aux mangeoires où elle apprécie tout particulièrement les graines de tournesol . Toujours en famille et toujours nombreuses, elles n’hésitent à en chasser les importuns qui voudraient mettre les pieds dans leurs gamelles . Même les verdiers et les chardonnerets, pourtant peu impressionnables, se méfient d’elles et finissent par céder quand la pression des petites mésanges charbonnières se fait trop forte .Les juvéniles ou “pullus* ,eux, sont nourris avec des chenilles ou des vers qui contiennent les éléments énergétiques dont ils ont besoin pour se développer.
Nidification
Elle a lieu au printemps à partir du mois d’avril . Le nid est bâti par la femelle dans une cavité. La construction dure en 2 et 20 jours. La femelle peut pondre de 6 à 12 œufs. L’incubation ou l’action de couver dure 13 à 14 jours . Les juvéniles passeront 3 semaines environ dans le nid avant d’en sauter pour le quitter définitivement .
Il faudra encore 3 ou 4 semaines pour que les jeunes deviennent à peu près autonomes et puissent se passer des parents. Pendant cette période jeunes et parents ne s’éloignent jamais à plus d’une centaine de mètres les uns des autres . Je rappelle qu’à ce moment-là il ne faut surtout pas intervenir si l’on voit un juvénile par terre, car c’est tout à fait normal . Il vient de sauter du nid et mettra un jour ou deux avant de pouvoir aller se réfugier dans un arbre. Mais ses parents le surveillent et s’occupent de lui . Le ramasser en croyant bien faire et le mettre à l’abri chez soi serait le couper de sa famille et dans la plupart des cas le condamner.
Si le climat le permet, les mésanges charbonnières auront une seconde couvée vers le mois de juin -juillet.
Durant la période où les juvéniles sont dans le nid, les parents ont beaucoup de travail et effectuent des allers-retours incessants entre le nid et l’extérieur . On les voit revenir avec une chenille ou un ver dans le bec et, quelques instants après, ressortir avec un petit sac blanc.
Cette poche, ou sac fécal , contient les excréments des juvéniles . Car le nid doit toujours rester propre. Les parents en retirent tout ce qui pourrait causer des maladies : les coquilles cassées, les œufs non éclos, les oisillons morts, ainsi que les déjections qui sont enfermées dans le sac fécal.
Certains oiseaux vont même jusqu’à disposer à l’intérieur du nid des matériaux des substances insecticides ou antimicrobiennes . Les ornithologues ont par exemple remarqué que les nids d’oiseaux qui intégraient dans leurs constructions quelques mégots étaient moins attaqués par les poux.
Migrations
En Europe, la plupart des mésanges sont sédentaires même si certaines effectuent des petites migrations pour trouver des endroits mieux adaptés à leur besoin ou plus riches en nourritures. En revanche, la migration est bien plus fréquente chez les mésanges qui vivent dans les pays baltes ou en Russie.
Distribution
https://www.gbif.org/fr/species/9705453
Dimorphisme
le mâle a une cravate noire ventrale très large alors qu’elle est beaucoup plus fine chez la femelle. le mâle est aussi souvent
plus gros comme on peut le voir sur l’image et sa calotte est un peu plus foncé .
Taxonomie
La mésange charbonnière a été décrite et nommée « parus major » par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758.
Étymologie
Selon certains linguistes, le nom vernaculaire « mésange » viendrait d’une forme germanique « mésinga », qu’on peut retrouver dans l’allemand Meise, « mésange ». Pour d’autres, le mot descendrait du francique (langue de nos ancêtres les Francs) mésinga. L’origine est différente, mais la racine mésinga reste la même.
Le terme de « paridae » qui définit la famille des mésanges viendrait, lui, du latin « parra » qui signifie « oiseaux de mauvais augure » .
D’autres sources pensent que le terme “parus” évoque plutôt la petite taille de l’oiseau. Charbonnière, ou couleur charbon, désigne la calotte noire typique de l’oiseau. Les Bretons nomment d’ailleurs la mésange Penglaou (tête de charbon) ou penduik (tête noire).
Le qualificatif « major », qui a été accolé au nom de genre « Parus », signifie grand et veut simplement dire que la mésange charbonnière est la plus grande des petites mésanges. Elle mesure 14 cm pour 15 à 20 grammes, contre 12 cm de long et une dizaine de grammes pour les autres mésanges .
Le nom italien de la mésange charbonnière, “Cincia”, est une onomatopée qui reproduit le son de ses cris rythmés « cink, cink , cink. »
En anglais on l’appelle titmouse, un mot composé de « tit » “petite” et de mouse, qui descend du vieil anglais mose, qui veut dire « mésange » mais aussi « souris » .
Les Espagnols, eux, l’appelle « paro » mais dans la langue de tous les jours, ils optent pour herrerillo, « petit forgeron » en raison du bruit métallique qu’elle produit lorsqu’elle pousse ses petits cris. Il la nomme également Carbonero commun, charbonnière commune.
Certains Français qui avaient remarqué son gout pour les matières grasses l’ont baptisé « lardenne « un mot proche de lard. D’autres l’appellent « pique-abeille », »mangent-avette » (l’avette désigne l’abeille) ou « pique moche » car elles ne détestent pas manger quelques abeilles à l’occasion, quand la nourriture se fait rare .
Citations
A vous, je peux bien dire cela tranquillement ; vous n’irez pas tout de suite me soupçonner de trahir le socialisme. Vous savez bien qu’au bout du compte, j’espère mourir à mon poste : dans un combat ou au pénitencier. Mais mon moi le plus profond appartient plus à mes mésanges charbonnières qu’aux “camarades”.
Rosa Luxemburg