Orite à longue queue (Aegithalos caudatus) anciennement Mésange à longue queue

  • Règne : Animalia
  • Classe : Aves
  • Ordre : Passeriformes
  • Famille : Aegithalidae
  • Genre : Aeghitalos

Présentation

Difficile de résister au charme de ce petit oiseau que j’ai surnommé « Foufrounette », lorsque je l’ai vu la première fois, pour souligner sa petite taille et son plumage très « froufroutant ».

Celles que beaucoup appellent encore « les mésange à longue queue « étaient autrefois appelée “Tupinet », « orite » ou « queue de poêle » .

Classées pendant longtemps parmi les mésanges à cause de leur ressemblance physique avec cette famille, elles ont été renommées récemment « orites » par les ornithologues. Ces derniers ont en effet remarqué que les orites à longue queue de la famille des aegithalidae avaient des caractéristiques différentes des mésanges de la famille des paridae, comme le type d’alimentation, la vocalisation ou le mode de nidification .

Pour choisir le nouveau le nom, ils ont décidé de se retourner vers le passé et l’ont appelé : « Orite à longue queue ».

Orite à longue queue

Description

Pour résumer, on peut dire que L’orite à longue queue est une espèce de passereaux de la famille des Aegithalidae.

De petite taille, elle mesure 13 à 16 cm dont 6 à 10 cm pour la seule queue. Elle pèse 9 grammes et se déplace souvent en bande de 5 à 6 éléments. C’est même l’une de ses particularités que de vivre en groupe qui peuvent compter de 10 à 30 membres. Autre particularité : l’étendue de son territoire qui, en dehors de la période de reproduction, est bien plus large que la plupart des autres passereaux. 

Quand elle arrive, on la reconnaît immédiatement à son petit cri, qui est unique. Ou plutôt “on” les reconnaît. Car chaque oiseau se déplace en émettant des petits cris pour signaler sa localisation aux autres.

Résultats : l’arrivée d’une bande d’orite est comme un concert fait de petits cris doux et rapides qui fusent de toutes parts.

Visuellement, c’est une boule blanche et noire avec une tête ronde et un petit bec. Son œil est bordé sur le dessus par une paupière de couleur jaune. Son plumage ventral est blanc et devient rose sans sa partie inférieure. Les ailes sont noires et blanches.

Nidification

L’orite à longue queue peut faire 1 à deux couvées de 6 à 12 œufs par an, selon les conditions climatiques. Une entre mi-avril et mi-mai, et la seconde en juin.

Elle se différencie des mésange par le fait qu’elle n’utilise pas des cavités existantes pour faire son nid mais le construit entièrement elle-même dans un arbre ou un buisson .

Alimentation

Elle se nourrit essentiellement d’insectes et vient volontiers à la mangeoire en hiver. Par expérience, j’ai remarqué qu’elle appréciait tout particulièrement les boules de graisse qui contiennent des insectes et qu’elle s’intéresse peu à tout ce qui est “graine”.

Dimorphisme

Le dimorphisme est quasi inexistant. Mâles et femelles sont identiques. Seul leur comportement permet d’identifier les sexes.

En Europe, on peut rencontrer deux sous-espèces différentes. La « caudatus europaeus » que l’on peut voir chez nous, et la Nordique « Aegithalos caudatus caudatus » qui a la tête complètement blanche.

Orite à longue queue nordique (Illustration jessica Joachim- https://jessica-joachim.com)

Dans le monde, il existe 17 sous-espèces.

Distribution

L’orite à longue queue a été décrite pour la première fois par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758 sous le nom « Parus caudatus ». Le genre a été modifié en « Aeghitalos » en 1804 par le naturaliste Jean Hermann.

Au jardin des oiseaux, elles arrivent en général vers le mois de septembre et elles y passent tout l’hiver pour profiter des points de nourritures que je mets en place dès les premières gelées. Elles disparaissent dès que les beaux jours reviennent, mais il arrive que certaines viennent faire un petit tour en juillet- août pour se nourrir des nombreux insectes qui y vivent.

L’orite à longue queue est présente partout en Europe à l’exception des pays du nord . On la retrouve également en Asie , en Turquie ,en Iran, ainsi qu’à travers toute la Russie et la Mongolie.

Étymologie.

Aristote, dans son ouvrage « histoire des animaux » écrit vers 343 avant jésus christ, décrit déjà plusieurs oiseaux sous le terme « Aeghitalos » que l’on peut traduire par « petit oiseau » voire « mésange ».

 L’épithète « Caudatus », lui, est issu du latin « cauda » qui signifie « queue ».

A cause, ou grâce, à cette caractéristique visible, l’orite à longue queue a eu aussi droit à des surnoms comme « queue de pie », « pie mésange », « queue de poêle » ou « queue de poêlon ».

Les mêmes surnoms ont d’ailleurs été aussi donnés à la bergeronnette ;

Un autre de ses surnoms est « gironette » qui vient de l’assemblage du mot « gyro » (tourner) avec « girouette ». L’objectif ici était de mettre l’accent sur le côté très actif et remuant de ce passereau.

Les anglais donnent souvent des surnoms en relation avec la forme du nid. Ils ont ainsi surnommé l’orite « Hatful-o’feathers (chapeau plein de plumes) pour faire allusion à son nid qui est rempli de plumes de toutes sortes. Les Espagnols, eux, la nomme « mito »

Autres oiseaux considérés à tort comme des mésanges
  La panure à moustaches appelée parfois mésange à moustaches    La remiz penduline appelée aussi mésange rémiz  

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